Sept nains - Sept mineurs sapent un conte majeur.

Au scénario de ce nouvel album du troisième cycle de la série concept Sept on découvre avec envie Wilfrid Lupano, qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps avec la série au succès mérité Les Vieux Fourneaux. Pour découvrir tout son talent, on peut aussi se diriger vers Un océan d'amour, Le singe de Hartlepool, L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu, ou encore dernièrement les séries Communardes !, et Traquemage.

 

Aux dessins, on retrouve Roberto Ali, dont on a pu découvrir le talent dans le second tome de la série Les 7 Merveilles. 

 

 

Alors que Blanche fête ses 12 ans, les sept nains doivent animer le banquet à coup de grivoiseries et de gags en tout genre. Mais, hélas pour eux, ils font la blague de trop, ou de trop mauvais goût, et la reine décide de les faire décapiter pour leur insolence. 

 

Le roi sera plus clément (il faut dire qu'il ne désire pas les rendre plus petit que ce qu'ils sont...), et ils seront juste bannis de la cour. 

 

Mais nos sept mineurs, pleins d'espoir, sont bien décidés à renverser la situation ! 

 

 

Ce nouveau one-shot de la série concept Sept est une véritable réussite. Partir d'une histoire connue de tous et la revisiter pour surprendre et intéresser le lecteur n'est pas un pari aisé. Et pourtant, Lupano réussit à sortir des sentiers battus et à saisir le lecteur dès les premières pages, aidé par un dessinateur inspiré. 

 

Le rythme est parfaitement maîtrisé : il y a suffisamment de rebondissements pour tenir le lecteur jusqu'à la dernière planche, sans jamais s'ennuyer, sans temps morts et sans sentiment d'inachevé. Le talent et la maîtrise scénaristique de Wilfrid Lupano font merveille malgré la contrainte imposée par le format du one-shot : il parvient à revisiter un conte populaire pour en faire une autre oeuvre tout aussi remarquable. On découvre avec beaucoup de plaisir le côté très malicieux de cet auteur. 

 

Et le dessin n'est pas en reste ! Le graphisme accompagne parfaitement ce conte grivois, avec un vrai travail sur les personnages pour leur donner une singularité propre. On retiendra aisément le personnage de Simplet et de Prof, la belle et sexy Blanche (qui a parlé d'hypertrophie mammaire ?), et la belle-moche reine (tous les goûts sont dans la nature comme on dit). Le trait et la mise en couleur donnent une ambiance assez sombre, collant parfaitement avec la tournure que prend le scénario au fil des pages. Le découpage est des plus classiques, ce qui rend la lecture aisée. 

 

L'association scénario-dessins est une belle réussite. Les amateurs de contes, de Lupano, de one-shot efficaces, devraient passer un très agréable moment de lecture !