Kokkoku - Tome 6

Horio Seita est un auteur de seinen manga. Il a écrit et dessiné Kokkoku en octobre 2008 dans le magazine Gekkan Morning Two de l’éditeur Kodansha. Cette série est au nombre de huit tomes, et a été nominée pour le Prix Manga Taisho en 2011.

Nouvelles pièces sur l’échiquier du monde statique

Dans le monde statique, tout bascule depuis que la famille Yukawa s’y trouve pour récupérer deux des siens injustement kidnappés. Sagawa a réussi à s’approprier la force du Régent tué, et perd petit à petit le peu d’humanité qu'il lui reste. Dans le même temps, Tobino va se transformer en un colosse végétal qui va ni plus ni moins créer une distorsion du monde statique.

Ce même monstre va poursuivre Makoto et son père dans les rues. Acculé par le monstre, le jeune enfant va démontrer qu’il dispose à son tour d’une faculté bien particulière, mais cela suffira-t-il pour sauver la famille Yukawa ? Rien n’est moins sûr...

Un opus plus calme avant la tempête ?

Une fois de plus l’auteur fait de cette série un mélange de science-fiction et de polar, qui rappelle par certains aspects l’excellent film qu’est Inception. On suit l’intrigue et surtout les pas de cette famille à la recherche des siens emmenés dans un monde incertain. Car rien n’est vraiment défini dans cet univers au temps figé, qui a ses propres règles mais qui n'offre aucun repère.

L'histoire avance tranquillement, comme pour mieux rependre son souffle avant un final en fanfare (plus que deux tomes). La tension est à son paroxysme et le mangaka sait ménager le suspense en distillant ses indices, qui sont autant de pierres pour éviter de se perdre en chemin. J’ai particulièrement aimé la progression du petit garçon, Makoto, qui apparaît bien plus riche qu’au début de l’aventure. Voilà qui laisse présager de nouveaux rebondissements dont l'auteur a le secret. Vivement la suite !