Claymore, tome 16
Yagi Norihiro est né en 1968 à Okinawa, au Japon. Il a commencé à publier sa première série, Undeadman, en 1990, et a poursuivi par une comédie, Angel densetsu, de 1992 à 2000. Claymore est sa série la plus récente, et a été adaptée en dessin animé par les studios Madhouse.
Une guerre contre les démons
Depuis très longtemps, les hommes vivent et meurent dévorés par des démons contre lesquels ils restent démunis. Une mystérieuse organisation décide alors de créer des êtres hybrides mi-femmes, mi-démones, les claymores, qui peuvent repérer les monstres (qui se cachent sous une apparence humaine) pour les détruire.
Le volume seize situe les événements sept ans après la fin de la guerre nordique, où de nombreuses guerrières ont péri, sacrifiées par l’organisation. Elles sont parvenues à rester cacher tout ce temps mais doivent faire face à de nouvelles menaces.
Une série bien pensée
La principale qualité de cette série est de mettre en scène des personnages complexes, tiraillés entre leur désir de vivre librement et leur obligation d’obéir aux ordres. Le déroulement de la série reste fidèle à la plus pure tradition des shônen mangas, où les héros – en l'occurrence les héroïnes – affrontent des ennemis de plus en plus puissants et se découvrent de nouveaux pouvoirs. Sur ce schéma on ne peut plus classique, l’auteur parvient à rendre un monde complexe, où les monstres ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit… Les démons ne sont pas toujours des monstres assoiffés de sang, et les hommes n’ont pas toujours des intentions très louables, ce qui nous donne une histoire plus élaborée qu’une simple bataille du bien contre le mal.
Une bonne série donc. On regrettera toutefois des dessins à la qualité inégale. Les mêmes décors reviennent souvent, et les visages des protagonistes se ressemblent tous, seules les coiffures permettent de les distinguer les uns des autres. Une mention spéciale aux démons, dont le design est réussi, et rappelle certaines œuvres de H.R. Giger.