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Photo de The Autumnlands : de griffes et de crocs

The Autumnlands : de griffes et de crocs

Kurt Busiek (Scénariste), Jordie Bellaire (Dessinateur), Julien DiGiacomo (Traducteur), Benjamin Dewey (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 06/05/16  -  BD
ISBN : 9782365778350
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SylvainB   - le 31/10/2017

The Autumnlands : de griffes et de crocs

Il y a beaucoup à dire sur Kurt Busiek. Après des débuts laborieux chez DC, il sort de l’anonymat en publiant Marvels avec le dessinateur Alex Ross, véritable déclaration d’amour au Marvel Universe classique des années 1960 et 1970. En pleine ère dark and grifty, pleine de comics où l’accent est mis non sur l’histoire mais sur de grandes splash pages (parfois très violentes), Marvels détonne et remporte un grand succès, installant ses créateurs au sommet. Si Alex Ross co-créée avec lui Astro City, c’est seul que Busiek fait ses preuves, d’abord sur la série Untold Tales of Spiderman puis après l’échec de la relance d’Image sur les séries Avengers et Iron man dans le cadre d’Heroes Return, au tournant des années 1990 et 2000.
 
C’est sur Avengers qu’il imprime sa marque, grandement aidé par le vétéran George Pérez sur la série principale et par Carlos Pacheco sur Avengers Forever, chef d’œuvre de mainstream intelligent (qui doit beaucoup au travail de Steve Englehart). Ejecté d’Avengers, Busiek ira écrire le crossover JLA/Avengers puis divers travaux pour DC, avant de rouler pour des indépendants. On a souvent dit de Busiek qu’il « singeait » les scénaristes Marvel de la grande époque (Lee, Thomas, Englehart), j’affirmerai pour ma part qu’il est plutôt dans une démarche de « classique », celle d’un raconteur d’histoire solide. The Autumnlands est sorti chez Image, dessiné par Benjamin Dewey, jeune graphiste qui s’est illustré jusqu’ici surtout sur des franchises (Star Wars, Planet of The Apes, Buffy), et aussi Jordi Bellaire : la réunion de tous ces talents poussera-t-il le fan à lire cette saga ?
 
Le monde des animaux
 
Dunstan, jeune chiot fils de magicien, grandit dans un monde divisé entre ceux qui vivent au-dessus et ceux au-dessous et où la magie disparaît peu à peu. Réunis dans une cité volante, les plus grands magiciens décident de se réunir à l’instigation de Gharta et décident d’invoquer le Grand Champion qui, à l’orée de l’histoire, a par son action créé les conditions du règne de la magie.
 
La cérémonie se tient mais les forces évoquées provoquent le crash de la cité (et la mort du père de Dunstan)… Le champion émerge  : c’est un homme, très loin des magiciens (tous d’origine animale) qui l’ont invoqué. Pire : il ne comprend pas pourquoi il se retrouve là. Dunstan entreprend de sympathiser avec lui.
 
Des promesses
 
De ce premier tome, le critique blasé (mais il se soigne) ressort plutôt enthousiaste devant un récit qui emprunte autant à Pierre Boulle (des animaux qui se comportent comme des hommes) qu’aux comics des années 70 (cf Atlas comics). Scénario et dessins sont ici excellents, il ne faut pas bouder son plaisir. Pour autant, on se demande ce que Busiek a en tête avec le personnage du champion, humain perdu dans un monde qui ne l’est plus (et pourtant). Arrivé au terme de ce tome 1, le lecteur a envie de bondir au tome 2 : bientôt la suite ?

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