Leïa Organa
Avant de repasser chez Marvel, la franchise Star Wars a longtemps été du ressort de Dark Horse comics. D’où cet album consacré à la princesse Leïa : cinq duos d’artistes donnent ici des histoires autour de la sœur de Luke Skywalker afin d’explorer son passé.
Parmi les auteurs, Ron Marz rappellera certainement des souvenirs au lectorat français : il a travaillé chez Marvel (Silver Surfer), DC (Green Lantern) et aussi sur la série Witchblade (Image/Top cow) créée par le regretté Mike Turner. Marz est un peu comme Jim Starlin, c’est-à-dire un spécialiste du comics avec héros « cosmiques », avec cependant moins de souffle que le créateur de Warlock. Que peut donc donner cet album de la collection Icones ?
Un portrait éclaté de la princesse
La première histoire, Princesse et guerrière, située avant le premier film, propose de nous montrer comment Leïa Organa, membre du sénat impérial, disposait de marges de manœuvres très étroites quand une planète se révoltait contre l’arrivée des troupes impériales. Un petit morceau de chez soi (écrite par Ron Marz) se propose de traiter de la nostalgie de la planète Alderande, détruite par l’étoile noire et c’est plutôt sympathique : la princesse y retrouve des rescapés de sa planète mais ne pourra retrouver l’ambiance qu’elle a tant aimée…
Une histoire de Saint Valentin se propose d’explorer ses rapports avec Han Solo dans un huis-clos forcé qui révèle leur attirance réciproque. Le journal de la princesse Leïa et Premières impressions se concentrent sur son enfance à Alderande avec la présence de Moff Tarkin (interprété par Peter Cushing dans le premier film) et de Dark Vador. Le fan trouvera largement de quoi être satisfait dans ces histoires.
Graphisme inégal
Par contre, ces histoires sont très hétérogènes d’un point de vue graphique. Davide Fabbri dessine Princesse et guerrière plaisamment mais reste très statique. Un petit morceau de chez soi bénéficie d’un découpage plus dynamique (merci à Tomas Giorello) mais l’encrage et les couleurs sont trop sombres et gras. Paul Chadwick se montre plus convaincant sur Une histoire de Saint Valentin, même si certains visages sont un peu approximatifs.
Chris Brunner se révèle un peu caricatural sur Le journal de la princesse Leïa mais le script va dans son sens, donc c’est réussi. Chez Kilian Plunkett, le trait se révèle trop approximatif et quant aux couleurs, elles sont affreuses... La diversité est forcément une caractéristique d’une anthologie graphique : on peut regretter la médiocrité graphique de cet album... Pour fans indulgents.