Kokkoku - Tome 8

Les derniers combats ont laissé Sagawa dans un piteux état... mortellement blessé, il décide de se protéger dans un cocon comme une chenille. Cela laisse présager une transformation et cela ne sera sûrement pas un papillon aux mille couleurs. Pour piéger ses adversaires, il étend tout autour de lui une toile d’araignée composée de fils de la dureté du diamant et plus coupants qu'un scalpel.

 

Caché aux yeux de tous, il commence à prendre la forme d'un embryon pour mieux renaître. Jury va se retrouver à jouer bien malgré elle la nurse d'un bébé porteur d'un karma de tueur psychopathe. Tout un programme...

 

Cette fois-ci le huitième tome que nous livre Seita Horio sonne bien le glas de cette série des plus originales aux intrigues à tiroirs qui aura su nous surprendre jusqu'au bout. C'est le temps des réponses mais pas que, en effet l'auteur nous livre sa vision d'une fin toute en poésie, chaque personnage va se retrouver face à son destin avec ses doutes et ses choix qui pour certains seront douloureux.

 

Jouant sur les genres de la science fiction et du thriller avec un début assez déstabilisant, l'histoire emporte le lecteur dans un univers où le temps est figé. Les héros vont devoir combattre  une secte pour l'acquisition d'une pierre donnant le pouvoir sur ce monde en suspens.  De rebondissements en surprises, l'auteur mène ses intrigues avec une grande sensibilité et subtilité.

 

Surfant sur la vague des relations familiales et leurs secrets, ou encore des thèmes plus philosophiques comme le temps qui passe, la conscience humaine et ses travers, l'histoire invite à une belle aventure. Visant un public plus mature, l'auteur signe là une série de taille moyenne ; huit tomes qui devraient vous tenir en haleine jusqu'à la fin. Je conseille  vraiment Kokkoku à tout amateur de manga qui veut sortir des sentiers battus. Vous ne devriez pas être déçu, bien au contraire.