Indigo

Mathieu Reynès est né en 1977. C’est un auteur éclectique qui a déjà plusieurs séries à son actif, que ce soit au scénario sur entre autres Les Informatiens (Bamboo), La mémoire de l’eau (Dupuis) qu’au dessin avec une participation à quatre volumes de la série Alter Ego (Dupuis), ou encore l’adaptation d’un roman de Stefan Wul, La Peur Géante chez Ankama. Pour Harmony, il s’occupe à la fois du scénario et du dessin.

Des enfants...

Un médicament encore au stade expérimental provoque des effets inattendus chez certains enfants malades, qui développent des dons tels que la télépathie ou la télékinésie. Ce qui ne manque pas d’attiser les convoitises, notamment de la corporation qui a financé les recherches et qui voudrait les voir rapidement déboucher sur des résultats exploitables.

Le chercheur en charge du programme est licencié, et les enfants confiés aux soins de militaires aux méthodes pour le moins brutales, sensées leur permettre de développer leurs dons plus rapidement...

Aux mains d’adultes sans scrupule

Ce deuxième volet est en fait un flashback qui revient sur le passé des personnages et les événements qui ont conduit Harmony à perdre la mémoire. Cela nous permet de découvrir les différents protagonistes sous un autre jour, et de lever le voile sur quelques mystères. C’est aussi une façon pour l’auteur de ménager le suspense, et force est d’avouer que ça fonctionne très bien ! Le récit gagne en richesse et on fait connaissance avec les antagonistes de l’histoire, des individus peu recommandables et parfaitement détestables. Difficile dans ces conditions de ne pas s’offusquer des épreuves qu’ils imposent aux enfants.

Le récit est toujours aussi fluide et maîtrisé, avec des dialogues percutants et des personnages particulièrement bien campés, profondément humains (enfin pour la plupart d’entre eux). Les différentes planches montrent à merveille les différentes émotions ressenties par les protagonistes, que ce soit la joie, le dépit ou la colère. Les dessins rendent parfaitement les moments de tension et d’angoisse, qui contrastent avec les moments plus calmes. On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce récit bien mené aux personnages attachants, qui éclaire astucieusement le premier tome. Vivement la suite !