La révolte des océans
L’équipe d’Alter Ego s’associe à nouveau pour mettre en image l’œuvre de Stefan Wul. Au scénario, nous retrouvons donc Denis Lapière, qui n’en est pas à sa première fois. Après notamment Le Bar du vieux français, ou Alter Ego, La Peur Géante est son nouveau projet.
Aux dessins, la place est occupée par Mathieu Reynès, travaillant aussi sur Alter Ego. Son expérience en tant que dessinateur a débuté en 2002 avec Banana Fight, et n’a cessé de grandir avec notamment Sexy Gun, ou Lola Bogota. Et depuis peu, il se lance aussi dans le scénario, notamment celui de La Mémoire de l’Eau.
Sur la Terre, en 2157.
Bruno Daix est un nageur de combat pour A.U.E.M. Alors qu’il s’apprête à prendre quelques jours de vacances, il est contacté en urgence suite à un phénomène bien mystérieux : l’eau ne gèle plus, les glaciers fondent, et le niveau des océans ne cesse de s’élever. La catastrophe semble imminente : des tsunamis se multiplient sur la planète. La panique se propage, et dans les mouvements de foule, Bruno sauve une jeune et jolie paléoanthropologue.
Il semble alors impératif d’enquêter sur ces phénomènes, et c’est Bruno qui est en première ligne. Très vite, les informations recueillies tendent à démontrer qu’une action extra humaine n’y est pas pour rien…
Pas de longueurs inutiles.
La question se pose : comment passer d’un livre de presque 200 pages à une bande dessinée en deux tomes? Le défi est relevé. Dès les premières lignes le lecteur est plongé dans l’histoire. Peu de fioritures, l’essentiel est là. Le scénario se développe rapidement, et l’ensemble est tout à fait cohérent. Nous n’avons alors pas le temps de nous ennuyer, l’album nous happe littéralement dans l’univers sur les pas du protagoniste principal.
Les dessins servent parfaitement l’univers futuriste de l’histoire. Les personnages sont dépeints de façon convaincante, et les paysages sont bien ancrés dans une Terre futuriste. Nous pouvons retrouver quelques grandes et jolies planches dans l’album, qui nous permettent de prendre une pause de lecture pour admirer le travail.
Le tout permet d’avoir dans les mains un album convaincant, prenant et addictif, qui donne envie de lire la suite rapidement. C’est un beau projet que d’adapter les œuvres désormais classiques de Stefan Wul, et le travail réalisé et proposé convaincra, je l’espère, les adeptes des romans ou mènera au livre ceux qui ont découvert cet univers par la BD.