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Annihilator

Grant Morrison ( Auteur), Frazer Irving (Dessinateur), Yann Graf (Traducteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 16/09/16  -  BD
ISBN : 9782365777858
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SylvainB   - le 31/10/2017

Annihilator

Présenter Grant Morrison relève de la gageure, tant l’homme a marqué le medium à un moment crucial de son histoire. Arkham Asylum, superbe album dessiné par Dave McKean, paru à la suite de Watchmen et Dark Knight, a fait rentrer son auteur dans le monde des grands des comics. Ses prestations sur des séries comme Doom Patrol, Animal Man, JLA (avec Howard Porter au dessin), X-Men ou plus récemment Batman ont été salués tant par la critique que par les fans.
 
A côté de ces séries destinées à un large public, Morrison a toujours eu le goût des mini-séries publiées chez des éditeurs indépendants, où il peut, grâce à une plus grande liberté éditoriale, jouer avec des idées hors normes, baroques. Annihilator relève de cette catégorie de son œuvre.
 
Un scénariste au bout du rouleau
 
Scénariste hollywoodien à succès, Roy Spass se voit confier l’adaptation d’une franchise basée sur un héros nommé Max Nomax. Ray s’achète une demeure de mauvaise réputation (est-elle hantée ?) pour se créer une ambiance propice, puis donne des fêtes. Il écrit, fait des hallucinations sur son personnage qui veut lui parler mais met ça sur le compte du stress et de la dope. 
 
Lors d’un rendez-vous avec son agent, il a un malaise : Ray est atteint d’une tumeur au cerveau, inopérable. Quand il rentre, le FBI souhaite l’interroger sur Max Nomax. Ray est-il en train de devenir fou ? Ou le héros existe-t-il réellement ?
 
Mise en abyme
 
En lisant Annihilator, album de la mise en abyme, on se dit ceci : quelle est la frontière entre l’imagination et le réel, entre le créateur et sa créature imaginée ? Sans compter le grand « trip » que se paie Ray Spass dans les dernières pages qui lui permet de guérir. Tout cela est bel et bon, le talent de Morrison est évident.
 
On regrette tout de même que la complexité des planches de Frazer Irving nuise, surtout dans la deuxième moitié, à la compréhension de l’ensemble. Recommandé pour les amateurs de Morrison (nombreux).

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