La Saga des étoiles

Edmond Hamilton (1904-1977) a commencé sa carrière en publiant dans les pulps, premier support de nombre d’auteurs de l’âge d’or de la science-fiction américaine. Il est considéré (avec E.E. “Doc” Smith) comme l’un des pères du space opera. On lui doit notamment le personnage du Capitaine Futur, dont les aventures auront été adaptées en dessin animé sous le titre de Capitaine Flam. Le présent recueil rassemble l’un des romans fondateurs de ce genre très populaire, Le Roi des étoiles et sa suite, Le Retour aux étoiles.

Vers l’infini et au-delà !

John Gordon, un petit comptable new-yorkais, va bientôt vivre une aventure qu’il n’aurait pas imaginée dans ses rêves les plus fous : il est contacté par Zarth Arn, un prince de l'empire galactique qui vit 200 000 ans dans le futur. Ce dernier, pour étudier le passé, a échangé son esprit avec celui de Gordon, mais une guerre à l'échelle de l'univers les empêche de regagner leurs corps respectifs.

John Gordon, que tout le monde prend pour le prince, va devoir faire face aux nombreuses intrigues qui secouent l’empire...

L’Aventure avec un grand A

L’histoire se base sur des ressorts on ne peut plus classiques, dans la droite lignée des récits qu’on trouvait dans les pulps : un héros capable de se sortir des situations les plus inextricables, une princesse à sauver, des combats spatiaux spectaculaires... le tout s’avère très divertissant, et si quelques passages pourront paraître un peu datés, ils contribuent aussi au charme de ces romans. On suspend volontiers son incrédulité le temps de la lecture, et c’est avec émerveillement qu’on voyage aux confins de l’univers avec John Gordon.

Pour le lecteur tombé dans la marmite des pulps depuis tout petit, ces romans d’Edmond Hamilton ont un petit côté madeleine de Proust, on redevient l’enfant plein d’étoiles dans les yeux à l’idée de suivre les folles aventures de ses héros favoris. L’auteur sait rendre son récit palpitant, et n’a pas son pareil pour rendre les scènes d’action très visuelles. Ses descriptions ne sont pas en reste, et si certaines images font tout de même leur âge (Le Roi des étoiles date de 1947), ça reste très efficace.

 

On passe un excellent moment, et on en redemande ! Pour ma part, je vais me replonger volontiers dans les univers de l’auteur, avec la parution de Capitaine Futur au Bélial...