Re:Zero - Tome 1
Tappei Nagatsuki est un auteur japonais de light novels né en 1987. La série Re:Zero a d'abord été publiée en format web, avant de connaître une édition papier illustrée par Shinichirou Otsuka. Ce dernier dessine principalement pour les jeux vidéo, mais réalise aussi des illustrations de romans. Ses œuvres représentatives sont Conception ou encore Summon Night Craft Sword Monogatari.
Un autre monde
Alors qu’il rentrait de la supérette, Subaru Natsuki est soudain transporté dans un autre monde. Livré à lui-même dans un environnement inconnu, le danger l’accule déjà sous la forme de brigands. Par chance, il est sauvé par une magnifique et mystérieuse jeune femme aux cheveux argentés et son esprit félin.
Sous prétexte de rembourser sa dette, Subaru l’assiste dans la recherche d’un objet qui lui a été dérobé. Mais alors qu’ils trouvent enfin une piste, ils sont attaqués par surprise et perdent la vie. C’est du moins ce que pensait le jeune homme, avant de se réveiller à l’endroit même où il a été invoqué…
Retour à la case départ
Les récits qui explorent de nouvelles formes narratives ne manquent pas en littérature japonaise, dans un jeu d’influences réciproques qui emprunte parfois les codes d’autres médias. Les
light novels par exemple s’intéressent tout particulièrement au potentiel narratif des jeux vidéo. C’est le cas de
Sword Art Online ou
Log Horizon entre autres, qui exploitent la richesse des univers des MMORPGs, mais aussi de
Edge of Tomorrow, qui romance le point de vue d’un joueur.
Re:Zero utilise justement un procédé narratif proche, avec un héros qui a la possibilité de recommencer sa partie après avoir perdu une vie.
Chaque péripétie s’apparente ainsi au passage d’un niveau de jeu, avec des épreuves à surmonter dans le bon ordre pour ne pas mourir. Car l’univers de Re:Zero est mortellement dangereux, et Subaru va l’apprendre à ses dépens… chacune de ses morts étant pour le coup assez violente. Il ne se démonte pourtant pas, et repart de l’avant, non sans raisonner comme un joueur de jeu vidéo, ce qui ne manque pas de le mettre en décalage avec les personnes qu’il croise.
Le héros fanfaronne beaucoup pour cacher sa maladresse et son manque de confiance en lui, ce qui le rend profondément attachant, tant auprès du lecteur que des autres protagonistes. L’univers qu’on découvre en sa compagnie est encore très mystérieux, et ce premier volet laisse encore beaucoup de questions en suspens. La narration est fluide et les dialogues enlevés, et le procédé narratif utilisé est exploité très habilement, et nous permet de découvrir les personnages sous différentes facettes. Voilà en tout cas une série très plaisante, dans une édition soignée dont Ofelbe a le secret, et dont l’approche singulière de la narration mérite qu’on s’y attarde !