Le Sultan des nuages

 

De Geoffrey A. Landis, le lecteur francophone ne connaît pas grand-chose à part quelques nouvelles traduites dans les années 1990 dans des anthologies chez Presses Pocket. Il est ingénieur à la NASA et a remporté deux prix Hugo de la meilleure nouvelle – en 1992 pour « Marche au soleil » et en 2003 pour « Falling onto Mars » – ainsi que le prix Locus pour son premier roman, Mars Crossing. Pour Le Sultan des nuages, il a remporté le prix Theodore Sturgeon en 2011 et a été finaliste du Nebula. Autant dire que Landis est un auteur remarqué outre-Atlantique par le fandom et qu’il était grand temps que l’Hexagone fasse sa connaissance.

 

 

Sur Vénus, la famille Norwald-Gruenbaum est à la tête d’un conglomérat qui a fait construite des cités volantes en haute atmosphère, seul moyen pour des hommes de vivre sur cette planète. Le docteur Léa Hamakawa, accompagnée de son ami David Tinlkerman, débarque sur Vénus et suscite l’intérêt de l’héritier de la famille, Carlos Fernando Delacroix Ortega de la Jolla y Norwald-Gruenbaum. Adolescent d’une douzaine d’années, il entreprend de la séduire et affiche son désir de l’épouser, au grand dam de David. Ce dernier ignore que l’héritier veut se marier pour échapper aux conventions sociales de l’élite vénusienne. Il ignore aussi que la famille Norwald-Gruenbaum a des ennemis. David et Léa, sans le savoir, sont tombés dans un nid de vipères…

 

 

Que retenir du Sultan des nuages ? On est ici devant un récit de facture classique, empruntant au space opera, nous plaçant dans un futur marqué par la colonisation du Système solaire (il y a du boulot). Les personnages sont bien campés. L’intrigue principale – les rapports de pouvoir sur Vénus – est habilement mêlée à une deuxième intrigue plus sentimentale : Léa va-t-elle épouser l’héritier et laisser tomber comme une vieille chaussette David ? Au final, on a un récit distrayant mais qui ne sort pas non plus de l’ordinaire. Il faudra plus pour noter Landis sur notre short list.