Une légende du milieu
Auteur d’American Gods, pour lequel il reçut le prix Hugo en 2002, Neil Gaiman est aussi scénariste de comics : citons sa série Sandman, son chef-d’œuvre, qui a fait de lui l’égal d’Alan Moore ou de Grant Morrison. Pour Le Dogue noir, Neil Gaiman a choisi Daniel Egnéus, plutôt connu jusqu’ici pour des livres pour enfants, pour illustrer son récit, où on retrouve un personnage nommé Ombre, peut-être échappé d’American Gods…
Dans les mystères de la campagne anglaise
Ombre arrive dans un pub par une nuit pluvieuse. Il y rencontre Ollie et Moira, un couple plutôt sympathique qui lui propose l’hospitalité. Sur le chemin, ils lui racontent la légende de Shuck le noir, chien maléfique qui hante le coin. Nerveux, Ollie a un malaise. Ils le ramènent chez eux. Les jours suivants le voient sombrer dans la dépression, il se taillade mêmes les veines : Moira confie à Ombre que c’est déjà arrivé par le passé. Ombre se balade dans la campagne et rencontre une femme entrevue le soir de son arrivée, Cassie. Elle est l’ex-compagne de Moira et en a beaucoup voulu à Ollie d’avoir brisé son couple. Elle drague Ombre et lui demande de dire à Moira et à Ollie qu’elle ne leur en veut pas, qu’elle les attend là où ils ont discuté la dernière fois. Habitué aux expériences extraordinaires, Ombre n’est pourtant pas au bout de ses peines…
Un conte moderne
Neil Gaiman nous livre une histoire fascinante, enracinée dans un fantastique envoûtant. Nous sommes ici dans un univers contemporain mâtiné d’un folklore traditionnel revu par l’imaginaire de Gaiman. Un mot sur le graphisme, que l’on croirait exécuté au fusain, qui se prête très bien à l’histoire. Le Dogue noir séduit donc, une preuve de plus du talent de ses auteurs.