Gemma Malley est née en 1971, après des études de Philosophie à Reading en Angleterre, elle se dirige vers le journalisme. La Déclaration est son premier roman paru en 2008. Depuis, elle en a publié une dizaine.
Grand Prix de l'Imaginaire 2008
Anna est une adolescente de 16 ans qu'on appelle Surplus. Elle fait partie de ces enfants qui n'auraient pas dû naître sans autorisation. Elle vit depuis ses 2 ans dans un pensionnat en vue d'être un bon élément utile à la société pour compenser. Son destin est tout tracé jusqu'au jour où un nouveau Surplus fait son entrée dans le pensionnat, Peter. Peter semble la connaître, il lui dit que son nom de famille est Covey et qu'il va alors tout faire pour qu'elle puisse retrouver ses parents.
Le début d'une saga
C'est un ouvrage qu'on m'a vendu comme étant génialissime, je me suis donc empressée de le prendre et j'ai eu beaucoup d'attentes sur le contenu. A priori c'est un format assez court, mais le texte est présenté de manière assez dense, chose étonnante que je trouve à première vue pour une édition orientée vers les adolescents.
Dès les premières lignes je n'ai pas accroché, j'ignore si c'est dû au style ou bien à la traduction, mais j'ai trouvé ça fatiguant.
Il y a un ton pseudo-religieux que je trouve irritant. De plus, l'auteur explicite absolument toutes les pensées et les actes des personnages, comme si nous étions trop imbéciles pour comprendre. Les personnages sont manichéens au possible, Anna étant la pauvresse un peu sotte et embrigadée qui, de manière assez fulgurante change d'avis sur le système, qui rappelons-le, aura été ce qui a constitué toute sa vie. En clair, elle change de mode de pensée en l'espace d'un mois, ce qui me semble un peu gros pour qui connait les conséquences sur le psychisme par exemple, du syndrome de Stockholm.
Mais c'est uniquement à la vue de ce beau garçon qu'est Peter qu'elle le fait. C'est gros, trop gros. La dirigeante du pensionnat, Margaret Pincent, est vraiment très très méchante et prévisible au possible (on comprend à la fin pourquoi elle est si méchante d'ailleurs, je ne vous dis pas pourquoi mais ça ne m'a pas étonné). Tous les codes d'un Etat totalitaire ont été repris sans grande surprise, la surpopulation, une sorte de Gestapo qui a tous les droits, et la population tantôt pro gouvernement ou résistante. Bref, rien de bien surprenant.
Pourtant l'idée de départ est bonne, mais cette accumulation de bons sentiments et d'actions prévisibles sur fond de niaiserie m'a laissé un goût de lassitude.