La croix sanglante 1 : Guerre sainte

Marko Stojanovic - La croix sanglante 1 : Guerre sainte

Bienvenue en 1204

L’auteur Marko Stojanovic s’est fait remarquer par des ouvrages marrants comme 69 secrets à savoir sur les femmes. Le dessinateur Drazen Kovasevic a quant lui signé la série La Roue aux éditions Glénat et la série Carthago Adentures sur un scénario cosigné par Christophe Bec. Stojanovic et Kovasevic signent ici une nouvelle série, La croix sanglante dont le premier volume Guerre sainte installe le décor. Nous voici en 1204 à la veille de la sinistre quatrième Croisade…

Un jeune homme un peu fou

Le jeune chevalier français Philippe, bravant l’interdiction de son père, décide de répondre à l’appel du pape et prend la croix pour aller délivrer les lieux saints. Peu fortuné, il erre sur les routes, malade et se retrouve même chassé d’une auberge par d’autres croisés plus aisés. Il se défait d’un poignard finement décoré pour payer son passage sur un bateau qui le mène à Venise, là où les croisés se regroupent. Là-bas, il sauve une jeune femme d’une agression par des croisés : il s’agit d’une jeune grecque de Constantinople, victime des tensions entre catholiques et orthodoxes. Philippe est aidé par le comte Martin de Blois qui lui sauve la mise face à ses adversaires qui s’avèrent être des anglais. Pendant ce temps-là, le doge tarde à accorder des vaisseaux pour mener les croisés en terre sainte…

Une histoire tragique

Cette bande dessinée historique nous amène donc au début du XIIIe siècle où va se jouer une sinistre histoire. Le critique connaît déjà le dénouement, ourdi par le doge Enrico Dandolo, auteur du détournement de la quatrième croisade contre Constantinople. Ici on découvre le monde à travers les yeux de Philippe, jeune chevalier idéaliste qui est loin de se douter de la façon dont les choses vont tourner. Et qui n’a pas compris aussi que faire la guerre signifie tuer… Un bon début servi par un graphisme solide à défaut d’être original.

Sylvain Bonnet