Orcs et Gobelins - Tome 6 : Ayraak

Orcs et Gobelins - Tome 6 : Ayraak

Un nouveau récit des Terres d’Arran. 

Ayraak est le 6e volet de la série Orcs et Gobelin qui s’inscrit elle-même dans Les récits des Terres D’Arran où cohabitent Hommes, Elfes, Nains, Orcs et Gobelins, chacune faisant l’objet d’une série dédiée, à l’exception des Hommes, représentés uniquement par la caste des Mages.

Pour ce nouveau tome, comme chacun des volumes des terres d’Arran, l’histoire est centrée sur un personnage unique, ici Ayraak.

Ce sixième tome est né du scénario de Nicolas Jarry, que l’on ne présente plus, déjà parce qu’il est particulièrement présent dans les différents volumes des Terres d’Arran (Nains et Orcs et Gobelins principalement) et mais aussi parce qu’on le retrouve aisément dans d’autres séries qui ont le vent en poupe dans le milieu de la SF et de la Fantasy (Les Maîtres Inquisiteurs, Conquêtes…). Les dessins sont réalisés par Jesús Hervás qui n’est pas coutumier de cette série.

Mission suicide.

Ayraak, capitaine d’un contingent de mercenaires est missionné pour exfiltrer le rejeton royal de la tribu des Gobelins de Dumn, prisonnier de guerre des Elfes Sylvains et enfermé dans les Geôles de l’île des Céliandes. Il choisira donc ses meilleurs frères d’armes pour l’accompagner dans cette mission risquée où les elfes ne représentent pas nécessairement le danger le plus important.

Du mieux chez les Orcs! 

J’ai découvert l’univers des terres d’Arran avec la série des Nains, où je trouvais une certaine justesse dans le récit et la profondeur des personnages. En passant à Orcs et Gobelins, ce que je redoutais, à savoir un traitement plus superficiel des personnages, s’est en partie réalisé. En effet, il en ressort des portraits assez manichéens des Orcs et des Gobelins, qui, même s’ils méritent une série dédiée (partagée néanmoins entre eux), restent égoïstes et brutaux là où les personnages nains ou elfes, s’illustrent souvent en héros malgré leur défauts « humains ».

Ayraak tranche un peu mieux et accorde des sentiments fraternels forts, bien que rustres, aux Orcs, et ça, je dois dire que ça rend le peuple fondamentalement plus intéressant, et l’histoire plus profonde.

Concernant l’histoire à proprement parler, après un début un peu long à mon sens, la suite nous emporte dans l’histoire et on ne lâche plus l’ouvrage, quitte à prendre du retard sur la journée ! En réalité, le début sert à exposer les liens qui unissent les protagonistes, pourtant l’émotion recherchée ne surgit que bien après, mettant en évidence une relative fadeur des premières pages.

Concernant les dessins, j’ai moins apprécié que d’autres de la série. Je les ai trouvés globalement moins précis, on a moins envie de s’attarder dessus. Mais je n’ai aucune notion en dessin et j’accepte volontiers de croire qu’il y a une intention artistique que je n’ai pas saisie.

Un bon ouvrage donc, qui n’est néanmoins pas le meilleur de l'univers des Terres D'Arran !