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Les prodiges de l'Empire, tome 1 : Darien

Date de parution : 12/06/19  -  Livre
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Laurane   - le 25/07/2019

C. F. Iggulden - Les prodiges de l'Empire, tome 1 : Darien

Des romans historiques à la fantasy

Auteur de nombreux romans historiques comme, par exemple, la pentalogie Emperor (Penguin Random House, 2003-2013) , Conn Iggulden se tourne en 2017 vers la fantasy en publiant Darien: Empire of Salt (Penguin, 2017) qui sera traduit deux ans plus tard en français sous le titre Les Prodiges de l’Empire : Darien (Bragelonne, 2019). Il choisi alors le pseudonyme de C. F. Iggulden afin de distinguer cette série de ses romans historiques.

Douze familles contre six destinées

La cité de Darien est gouvernée par douze familles qui maintiennent l’ordre grâce à leurs soldats et à leurs artefacts magiques. Cependant, cela ne plaît pas à tout le monde et des complots éclosent peu à peu dans le pays.

C’est dans ce contexte que naît l’histoire de ce premier tome. Elle suit le destin de plusieurs duos qui doivent évoluer dans cette société qui ne leur plaît pas forcément : Elias Post un chasseur au don convoité et Vic Deeds un soldat sans scrupule ; Androvanus Tellius un vieillard qui entraîne une bande de voleurs et Arthur un intrigant jeune garçon qui a une capacité de mimétisme parfait ; Daw Threefold un jeune homme à la quête d’un trésor et Nancy qui va se révéler posséder un pouvoir bien supérieur à tout ce qui l’entoure.

Ces six personnages convergent tous vers la ville de Darien et comptent bien y laisser leur trace.

Du potentiel, oui « mais »...

Les premiers chapitres de ce tome piquent un peu. Aucune femme (en dehors de personnages très secondaires, voir figurants, tels que « la femme de » et « les filles de »), jusqu’à l’apparition de Nancy (la seule dans les personnages principaux à ne pas avoir de nom de famille) qui apparaît au premier abord comme une femme faible qui utilise son corps pour dérober l’argent de ses amants. Un début bien loin des critères du test de Bechdel.

La suite, heureusement, rattrape - un peu - ce début : Nancy gagne, à défaut d’un nom, des pouvoirs bien plus puissants que ceux des autres personnages et dame Sallet, une femme puissante appartenant à l’une des douze familles et qu’il est difficile pour l’instant de placer dans les protagonistes ou les antagonistes, fait son apparition. Les deux filles d’Elias Post font également quelques apparitions pertinentes ce qui, si cela est bien amené, peut les mener à une place plus intéressante dans les prochains tomes.

L’écart entre l’importance des personnages féminins et masculins n’est cependant pas la seule chose qui m’ait laissée dubitative. Si le système politique proposé par ce premier tome semble intéressant, il n’est cependant pas assez développé et exploité à mon goût. Mais peut-être que la suite rattrapera cela ? La situation est similaire pour le système de magie qui n’est pas très clair : à quel point les dons sont-ils répandus ? Est-ce quelque chose de courant dans la population ou la magie est-elle un mythe, un tabou, un peu caché ? Beaucoup de questions en suspens donc, que j’espère voir résolues dans les prochains tomes.

Un tome 2 pour confirmer les espoirs... ou les craintes...

Car oui, malgré ces critiques, je pense lire la suite. Il n’y a, comme dans tout roman (ou presque) pas que du mauvais dans Darien. Je me suis attachée aux personnages d’Elias et de Nancy, dame Sallet m’intrigue et l’histoire a su susciter ma curiosité. J’espère néanmoins que mes questions sur la magie et la politique s’éclairciront et que les personnages féminins continueront à devenir de plus en plus important pour l’histoire, afin que Les Prodiges de l’Empire : Darien passe de ma catégorie des livres « sympa » à celle de ceux dont on ne peut plus décrocher. Un certain potentiel donc, qui réside désormais dans la plume de C.F. Iggulden.

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