Alors que Nävis est sur la piste d'un de ces mystérieux métamorphes, celle-ci met fortuitement la main sur un dossier la concernant. Intriguée, elle décide de le dérober et de le cracker avec l'aide de Juliette. Ce dossier est un document d'archives récupéré sur le « Juniville 08 », vaisseau où vivait notre héroïne avant d'être enrôlée par Sillage. Qui est-elle vraiment et d'où vient elle ? Cet épisode nous le révèlera.
Un personnage iconique
Cela fait désormais une vingtaine d’années que le scénariste Jean-David Morvan et le dessinateur Philippe Buchet ont créé le personnage de Nävis, héroïne de la série Sillage. Pour rappel, Nävis fut pendant longtemps la seule humaine présente à bord du convoi spatial Sillage, qui rassemble plusieurs espèces, à la recherche de nouvelles planètes exploitables. Elle a finalement rencontré d’autres humains, comme Juliette ou son « fils » génétique (vive la science !) Yannsei. Ce tome 20 va nous plonger désormais dans le récit des origines de Nävis !
Aux origines de Nävis
Lorsque des prisonniers métamorphes s’évadent, on vient chercher Nävis pour les neutraliser. Elle les découvre en train de braquer une salle d’archives. L’affaire est vite résolue mais elle découvre une clé informatique avec son nom dessus. Juliette arrive à l’ouvrir et commence alors une histoire. Nous sommes sur un vaisseau humain en route pour une planète à coloniser quand un meurtre survient. Le marshall Knüppel est réveillé de son sommeil cryogénique et enquête. Il s’agit d’une prêtresse, dame Epone, retrouvée pendue. Knüppel interroge ceux qu’évangélisaient Epone, des « whipe », en fait des sous-hommes voués aux tâches subalternes. L’une d’elle, Cisskat, prend bien soin d’un bébé (Nävis petite). Il apparaît bientôt que le vaisseau se dirige vers une autre direction et que la suicidée… Ne s’est pas suicidée. Pourquoi ?
Un album ébouriffant
Pour qui suit la série depuis le début, l’un des thèmes majeurs est, au début, l’absence de traces de l’humanité. Or, chaque fois que Nävis en trouve, c’est la déception. L’humanité apparaît cruelle, mue par le profit, violente. Cet album creuse cette veine : on découvre une société divisée entre les « supras », à l’intelligence génétiquement modifiée, et les « whipe », des hommes normaux réduits en esclavage. L’histoire est très bien exécuté, comme toujours avec ce tandem créatif, et justifie le succès de la série.
Sylvain Bonnet