Phobos : l'envol des éphémères

Victor Dixen - Phobos

Phobos est à l’origine un roman, sorti chez Robert Laffont en 2015, écrit par Victor Dixen pour la jeunesse. Ce dernier a remporté en 2010 le grand prix de l’imaginaire pour le premier tome de la tétralogie Le cas Jack Spark, Été mutant, et aussi en 2014 pour La malédiction de Boucle d’or. Il adapte ici lui-même son roman en bande dessinée en s’associant au dessinateur brésilien Eduardo Francisco, qui a travaillé aux États-Unis pour les labels Aspen comics et Dark Horse.

Téléréalité et conquête de Mars

Afin de stimuler la conquête spatiale, six filles et six garçons sont recrutés par le programme Genesis. Ils vont embarquer sur un vaisseau spatial dans des compartiments séparés et avoir six minutes chaque semaine pour se rencontrer, se séduire et finalement s’aimer. Et les caméras retransmettent ces rencontres sur Terre. Le but est simple : former des couples de colons pour Mars, où une base spatiale, assemblée par des robots, les attend et faire de l’audience. Parmi eux il y a Léonor, une jeune française, qui a choisi de s’engager car rien ne la retenait. C’est d’ailleurs le cas de tous les candidats, tous marginaux et inadaptés à la vie sur Terre. L’entreprise Atlas Capital, qui a racheté la NASA, les a choisis pour cela. Ce sera mieux si, comme ils le redoutent, l’expédition tourne mal…

Un récit d’initiation

Il s’agit ici d’un premier tome qui pose les bases de l’intrigue issue du roman : disons qu’il réserve son lot de surprises. Le dessin de Francisco, à la fois fin et hyperréaliste, sert au final l’histoire. Notons également qu’avoir mélangé la conquête spatiale et la téléréalité donne un mélange à la fois détonnant et très intéressant. La suite promet. À essayer.

Sylvain Bonnet