Seulement 2480 creds de récompense ?! C’est à se demander si ça valait vraiment le coup de visiter les intestins d’un Lombris Stockus géant pour mettre la main sur le cette crapule de Himmel. Mais pas le choix... Pour être rentable dans le métier de chasseur de prime, il faut ne jamais s’arrêter. En acceptant de voler à la rescousse de la sœur de Madame Skraalgard, perdue sur Minaria Prime, elle s’est enfoncée dans un nouveau et profond bourbier. Embarquez aux côtés de Bettie et harvey le robot dans un space opera survolté à l’univers riche et au bestiaire loufoque. Piloté par deux auteurs inventifs à l’humour grinçant, Bettie Hunter aborde avec panache les sujets indissociables que sont la différence et la tolérance. Une aventure survoltée et tapageuse dans la veine des Gardiens de la Galaxie : pop et bien plus dense que d’apparence.
Des créateurs expérimentés
Scénariste, Aurélien Ducoudray s’est construit une certaine réputation dans le milieu des amateurs de bande dessinée avec Amère Russie, lauréat du prix Saint-Michel en 2015 ou encore L’anniversaire de Kim Jong-Il (Delcourt, 2016) où la réalité de la dictature nord-coréenne se dévoilait à travers les yeux d’un enfant. Pour Bettie Hunter, il fait appel au dessinateur Marc Lechuga, repéré pour les séries Chasseurs de dragons et Walhalla chez Glénat. Du beau monde pour une mini-série ancrée dans la science-fiction comme on va le voir.
Toujours la guigne…
Chasseuse de primes, Bettie se laisse gober par un lombric géant pour mieux mettre la main sur un certain Luminel. Elle est douée, ça marche… mais elle ne touche finalement que 2480 crédits sur les 4000 promis parce que terrienne (visiblement, l’humanité est mal vue). Bettie Hunter, en mal d’argent, accepte avec son acolyte robotique Harvey de retrouver la sœur de Lydia Skrallgard, disparue sur la planète Minaria Prime, une zone de guerre bien sûr. Bettie est loin de se douter des ennuis qui l’attendent…De l’action et de l’humour
On ne s’ennuie pas en lisant ce space opera survolté et un peu décalé, doté d’une héroïne débrouillarde et plutôt sympathique, mise en valeur par le graphisme dynamique de Marc Lechuga (saluons son découpage). Chaque alien qu’elle croise a une mauvaise image des terriens et la scène finale laisse supposer qu’il est arrivé quelque chose à l’espèce… on attend donc la suite.
Sylvain Bonnet