Les divis

Les divis, la fin (?) du cycle étonnant de Brian Catling

Un cycle foisonnant

Voici le 3^e tome d’un cycle assez original, salué par Alan Moore, signé par Brian Catling, sculpteur et cinéaste. Les Divis font suite à Vorrh (Fleuve éditions, 2019) et à Les Ancêtres (Fleuve éditions, 2021), où on découvrait la mystérieuse forêt de Vorrh située en Afrique près de la ville européenne d’Essenwald. La Vorrh est un lieu changeant, instable qui fascine les explorateurs. On y a découvert le personnage d’Ismaël, un cyclope doté de mystérieux pouvoirs et aussi d’un pouvoir d’attraction sur les humains. D’étranges créatures nommées les ancêtres se sont aussi révélées dans le roman éponyme, créatures à la fois végétales et animales, qui se plaisent à vivre parmi les humains comme Nicholas. Ismaël a fait sa route, est devenu l’amant de certaines femmes avant d’être exécuté…

Et maintenant la conclusion…

L’auteur étant décédé en septembre 2022, on peut donc supposer que Les Divis clôture le cycle. On y découvre un Ismaël qui n’est pas mort, une jeune femme hantée par ses visions et une Vorrh toujours rétive aux interprétations et aux explications. Se dessine aussi le portrait sombre d’une humanité qui compte les jours avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale. Le récit est ici beaucoup plus décousu et confus que pour les deux précédents volumes et j’avoue avoir eu des difficultés, alors que Vorrh était un roman certes complexe mais fascinant et poétique au plus haut point. On regrette donc ces zones d’ombres et aussi le décès du singulier Brian Catling. Les amateurs du cycle apprécieront en tout cas de retrouver cet univers une dernière fois…

Sylvain Bonnet