Dans les contrées sauvages de l'Australie, John Constantine est sur le point d'effectuer son premier voyage dans le Tjukurrtjanu, le « temps du rêve invisible » qui permet de relier tous les points du temps et de l'espace dans l'univers en perpétuel mouvement. Il a pour objectif d'entrer en contact avec « Le Serpent Arc en ciel », un dieu aborigène , mais ce dernier n'essaierait-il pas de le faire chanter ?
Le retour de Constantine
John Constantine, le mage un peu barge, est de retour. On le retrouve en Australie avec les aborigènes. Il entreprend un long voyage dans le temps du rêve et, en jouant du didjeridoo, il rencontre le serpent arc-en-ciel. Le but de Constantine est de gagner le soutien du dieu pour aider les aborigènes à garder leurs terres menacées par une bande de capitalistes véreux menées par une redoutable mégère. Et ça marche. Cependant, Constantine en sort ébranlé. Lorsqu’il devra affronter un démon nommé Buer, qui a pris possession du fils de son vieux pote Rich, il se retrouve face à une offre diabolique: donner son âme (tant convoitée par le diable pour qui travaille Buer) en échange du petit. Constantine va refiler sa part noire, une belle arnaque et réussir à sauver l’enfant (et d’autres). Mais peut-on survivre longtemps sans sa part de ténèbres ?
La prestation d’un duo de qualité
Après Jamie Delano, Warren Ellis et plus récemment Mike Carey, le scénariste Paul Jenkins, qu’on a connu chez Marvel sur Hulk, reprend le personnage de Constantine. Il est ici associé au dessinateur Sean Phillips qui a déjà travaillé sur le personnage dans les années 2000 avant de s’associer à Ed Brubaker sur Criminal. Le résultat est très intéressant, Phillips livrant des planches très travaillées, oscillant entre des ambiances sombres et d’autres carrément psychédéliques. On ne peut que recommander cet album fin, parfois un peu ésotérique. Et puis Constantine a gardé son humour et son cynisme !
Sylvain Bonnet