Dans un lointain futur, les guerres ne font plus de mort, mais sont un sport, mené par des robots de combat contrôlés à distance par des mercenaires. Fasciné comme tous les ados par ces mercenaires, le jeune Flint va choisir de quitter sa planète agricole pour les suivre dans leurs missions, dans l'espoir de devenir l'un d'eux, pour le meilleur et pour le pire.
Des chiens de guerre intergalactiques
Voici l’histoire de la Compagnie rouge, des mercenaires qui se battent pour le compte du plus offrant, dans l’espace galactique. Flint les voit débarquer sur sa planète, Antiopos V, essentiellement agricole. Lors d’une bataille de robots, les mercenaires chassent la société qui gère la planète au profit d’une autre : la routine quoi. Sauf que Flint y voit l’occasion de quitter sa campagne monotone, au grand dam de son père. Flint se fait remarquer de l’un d’entre eux, Frisette, qui l’emmène sur le croiseur de la compagnie. La patronne de la Compagnie rouge, une femme appelée la chouette, l’engage comme archiviste. Et voici Flint mercenaire. Il va vite découvrir la vie de ses collègues et aussi les manipulations politiques dont ils sont l’enjeu…
Un space opera bien dessiné
Aux commandes de cet album, on retrouve le scénariste Simon Treins, auteur de Tuez de Gaulle (Delcourt, 2022) et du dessinateur Jean-Michel Ponzio. Ce dernier est connu comme l’auteur du Protocole Pélican (Dargaud, 2011) et aussi de Plus belle la vie (Dargaud, 2009-2011) sans compter l’album Lune Rouge de la série uchronique Jour J. Le résultat est très efficace grâce à deux choix : d’abord la narration est axée sur le personnage de Flint avec lequel on découvre l’histoire et les secrets de la Compagnie rouge (pourquoi rouge d’ailleurs ?) ; ensuite signalons la qualité du dessin de Jean-Michel Ponzio, entre hyperréalisme et ligne claire. À lire.
Sylvain Bonnet