À la suite d'une éruption solaire d'ampleur inédite, la Terre se retrouve privée d'électricité du jour au lendemain. Le black-out est total, entraînant un chaos sans précédent, et nul ne sait combien de temps cela va durer.Thom Banning, magnat des nouvelles technologies, s'est préparé à cette éventualité ; en fait, il a consacré une partie de sa vie et de son immense fortune à envisager le pire, et quand le pire se produit, son plan est prêt. Un luxueux bunker autosuffisant les attend dans le désert, lui et ses valets... Mais tout ne va pas se passer comme prévu.Sa soeur, Aubrey, trop occupée à gérer les lubies de son ex-compagnon repris de justice et les atermoiements de son beau-fils adolescent, ne s'est pas montrée si prévoyante. Aurora, la modeste banlieue de Detroit où elle réside, subit de plein fouet les effets de la catastrophe. Mais, dans l'adversité, Aubrey trouvera en elle des ressources insoupçonnées...
Du cinéma au roman
Scénariste hollywoodien reconnu et très occupé depuis la fin des années quatre-vingt (citons parmi ses faits d’armes Jurassic Park, Mission Impossible, Snake Eyes, Spiderman), David Koepp trouve encore le temps d’écrire de la littérature de genre : Aurora est son deuxième roman et il vient d’être publié par les éditions J’ai Lu dans notre belle contrée francophone.
La grande catastrophe
À la suite d’une éruption solaire, une EMC (ou éjection de masse coronale) arrive vers la Terre avec comme risque la coupure de tous les réseaux électriques. L’information est diffusée dans les heures précédant la catastrophe, provoquant la panique et les queues devant les supermarchés. A Aurora près de Detroit, Aubrey Banning s’organise avec son beau-fils Scott afin d’acheter des vivres. Elle doit aussi faire face de son ex-mari, Rusty, un drogué toujours plongé dans des combines glauques. Elle refuse en tout cas de suivre son frère Thom, milliardaire, dans un luxueux bunker installé dans un ancien silo militaire. Arrive alors de superbes aurores et la coupure de l’électricité. Plus de net, de téléphone, plus rien. Combien de temps faudra-t-il tenir jusqu’à ce que les effets de l’EMC se dissipent ? De cette période le pire et le meilleur émergeront.
Du post-apo, en veux-tu en voilà !
Bonne construction narrative, personnages typés, situations dramatiquement bien exploitées : on sent ici le métier de David Koepp. Aurora se lit bien, c’est même assez addictif pour le lecteur. De ce point de vue, on ne peut saluer l’efficacité du bouquin. Il manque cependant quelque chose pour qu’on puisse réellement s’enthousiasmer. Certainement un grain de sable, un peu de folie dans une mécanique bien huilée. Aurora remplit en tout cas son contrat. À lire.
Sylvain Bonnet