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Meshugge le labyrinthe du fou

Christian Hojgaard (Scénariste), Philippe Touboul (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 20/09/23  -  BD
ISBN : 9782344024492
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Copenhague, Danemark, 1905. Suite à une série de meurtres de prostituées dans le ghetto, une jeune dactylo d’origine juive est recrutée par la police pour les aider dans leur enquête. Ses recherches la mènent sur la piste d’un meurtrier sanguinaire dont les actes sont ancrés dans de vieilles superstitions et qui marque ses victimes de symboles cabalistiques. Sa traque se transforme peu à peu en quête personnelle, où elle aura à affronter ses propres racines et ses peurs les plus profondes. Le chasseur devient alors proie. Le monstre doit à nouveau frapper…

SylvainB   - le 31/10/2023

Benni Bodker & Christian Hojgaard- Meshugge le labyrinthe du fou

Cavale dans le ghetto

 

Bienvenue à Copenhague, début du XXe siècle. Nathan, jeune femme juive, travaille comme dactylo à la police danoise pour s’émanciper et échapper à sa famille un poil envahissante. Un magistrat l’envoie assister à une autopsie à l’hôpital d’une prostituée. Elle s’y rend. Puis à son retour déboule dans le bureau du magistrat qui l’y a envoyée. Ce dernier lui explique qu’un tueur sème la mort dans le ghetto peuplé de juifs arrivés de Russie et la recrute pour aller chercher des renseignements (entre juifs, on se parle facilement, c’est évident pour ce magistrat). Miss Nathan n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent jusqu’à sa rencontre avec le professeur Altschul, un ami de sa famille. Il est visiblement au courant de ces meurtres… Trop puisqu’il est bientôt arrêté. Le professeur Altschul ne cache-t-il pas quelqu’un d’autre ?

 

Une entreprise singulière

 

Étrange projet que ce Meshugge ! Nous voici plongés dans une histoire évoquant la communauté juive danoise, les juifs immigrés russes, un tueur en série, un peu de Kabbale et de mystique juive… Chapeau bas aux auteurs, Christian Hojgaard et Benni Bodker car c’est vraiment passionnant. Le choix du noir et blanc s’avère payant pour peindre une atmosphère angoissante en milieu urbain. Quant à la conclusion, elle laisse rêveur… Une réussite donc qu’on ne peut que vous recommander et qui souligne la richesse du folklore juif, une évidence à rappeler dans notre époque très troublée.

 

Sylvain Bonnet

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