Les premières réponses de Robin Hobb

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Robin Hobb est l'invitée d'Actusf jusqu'à demain soir. Petit extrait de ses premières réponses :

jerome a écrit:
Je rejoins d'abord Amra. Vous faites beaucoup de fantasy et un peu de science fiction, est-ce qu'on pourrait un jour vous voir faire un roman policier par exemple ou de littérature générale ?

Robin Hobb : Je crois que c’est quand j’écris dans mes genres d’élection, la fantasy et la science-fiction, que je suis le plus heureuse. Ce qui et formidable avec ces genres, c’est qu’ils peuvent bien volontiers inclure d’autres genres. Je pourrais écrire de la fantasy "western" avec un vampire cow-boy, ou de la high fantasy qui comporte pas mal d’éléments de romance. Je pourrais écrire une histoire de SF qui mette en scène un enquêteur. Donc, je pourrais écrire dans chacun de ces genres, mais je le ferais sans doute à l’intérieur du genre fantasy.

La littérature générale, en revanche, ne m’intéresse pas tant que ça. Quand j’écris de la fantasy ou de la SF, je me sens tout à fait libre d’inclure tous les éléments que je souhaite. C’est ce qui me satisfait.

Citation:
Vous utilisez beaucoup interrnet. Vous avez d'ailleurs un journal en ligne (http://robin-hobb.livejournal.com). Est-ce que ça a changé quelques choses dans votre travail d'écrivain ?


Robin Hobb : Internet absorbe pas mal d’heures que je devrais consacrer à l’écriture. ;( Chaque mot que je poste sur un blog est un mot qui ne figure pas dans une histoire. Même en ce moment, tandis que je réponds à cette question, une partie de moi sait que je ferais mieux de m’occuper de la réécriture du volume deux de Dragon Keeper. Avant l’époque d’Internet, je recevais une dizaine de lettres de lecteurs par an. Je pouvais répondre à toutes en sachant qu’elles provenaient de personnes qui y avaient réfléchi et avaient pris le temps de m’écrire. À présent, avec Livejournal, MySpace et tout le reste, je suis inondée de communications. Essayer d’y répondre me prendrait tout mon temps et ma créativité.

Il m’arrive souvent de regretter de ne pas pouvoir tourner le dos à toute communication électronique. Il y en a beaucoup trop !

Citation:
D'ailleurs comment travaillez-vous ? Comment organisez-vous vos journées ?

Robin Hobb : L’organisation de mon temps de travail a varié au cours de ma vie. J’ai toujours eu des enfants chez moi. Mes heures de travail sont généralement celles où les enfants sont occupés ou endormis. Avant, j’enviais les auteurs qui disposaient de longues heures de calme pendant lesquelles travailler, mais je me suis aperçu que, si je me concentre, je peux en accomplir tout autant lors des petits moments dont je dispose au cours de la journée.

Et c’est comme ça aussi que je travaille : j’essaie de m’imposer de petits objectifs que je suis capable d’atteindre. Je ne dis pas "Je vais écrire un livre." Je dis : "Aujourd’hui, je vais écrire entre trois et dix pages de la scène où ils comprennent qu’il ne leur reste pas assez de nourriture pour traverser le désert." Je m’y prends par petites étapes. En atteignant ces petits objectifs, on finit par obtenir un livre ou une nouvelle.

Citation:
Auriez-vous des conseils à donner aux débutants ?

Robin Hobb : Le conseil que je donne généralement aux débutants, c’est de persévérer. Ne pas abandonner. Ne pas écouter les gens qui vous critiquent durement. Ni ceux qui vous couvrent de compliments extravagants. Ecrivez chaque jour. Et, oui, finissez ce que vous commencez. Quand vous atteignez la partie difficile de l’histoire, n’arrêtez pas de l’écrire pour commencer autre chose. Obligez-vous à la terminer. Et ensuite, soumettez cette histoire pour publication.
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