Nathalie Legendre et les Orphelins de Naja

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Nathalie Le Gendre est en interview sur Fantasy.fr

Elle revient sur chacun de ses romans dont Naja.

Tu as dis à plusieurs reprises que les sujets de tes romans venaient de quelque chose qui te faisait "vibrer ou hurler". Peux-tu nous dire pour chacun de tes livres quel a été le "déclic" ?
Nathalie Le Gendre : Pour Gaïa, je voulais parler de la maltraitance sous toutes ses formes, car j'en ai été victime. Mais il y a eu aussi un deuxième déclic pour ce livre : la peur ressentie lors des élections présidentielles de 2002... je nous imaginais coincés au sein d'une dictature impitoyable.
Pour Mosa, la fascination des amérindiens (comme celle de toutes les minorités opprimées) m'a guidée, ainsi que le combat contre la maladie.
Pour Automates, mon amour pour la moto et ce que peux entraîner le rejet de la différence.
Pour 49302, je voulais traiter de l'affaire Seznec, pour que les plus jeunes prennent connaissance des injustices de ce monde et que surtout qu'ils n'oublient pas que l'humain est parfois abjecte avec ses semblables ou ceux qu'il estime être différent.
Enfin, Naja... sujet délicat. J'ai été victime de pédophilie, entre autre, et des adultes ont exercé sur moi leur pouvoir en m'écrasant de ce poids... alors j'ai voulu traiter ces lourds sujets pour alerter les plus jeunes et leur dire qu'on peut s'en sortir, qu'on ne doit pas se laisser faire, sous prétexte qu'on est encore trop faible.
Certains diront, et disent, que dans ce roman il y a trop de "moraline"... Moi, je sais que je n'ai pas été entièrement libre et qu'il a fallu, pour qu'il passe, alléger mes propos et ma vision. Dommage, mais c'est ainsi. Les lecteurs jugeront.

L'interview est ici
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