Nous : On a feuilleté tout ce qu'on disait de toi dans les introductions de tes nouvelles publiées dans différentes anthologies. Nous avons donc appris que tu es né en Franche Comté en 1970, que tu t'es dit "Pourquoi pas moi" après avoir rencontré des auteurs de SF lors d'une convention, que tu as été fanéditeur... Mais rien sur ton premier contact avec la SF (hormis la convention, mais on suppose que tu lisais déjà de la SF avant). Tu te rappelles du moment où tu as découvert la SF, ou la littérature en générale ? Ton premier frisson de lecteur ?
Johan Héliot : Je me rappelle les circonstances qui m'ont amenées à la SF : c'était en 6eme, la prof de français nous avait mis entre les mains une liste de bouquins "à lire absolument", et dans celle-ci un recueil de nouvelles issues de la Grande Anthologie de la SF de Klein, au livre de poche... Histoires de... je ne sais plus... Mais à peine celui-ci dévoré, j'ai enfilé à la suite tous les autres... et je n'ai pas lu un seul des autres bouquins vantés par ma prof, ce qui m'a valu de me faire humilier par icelle quand, naïvement, j'ai demandé un jour "Julien qui ?" après qu'elle a évoqué Julien Sorel en cours. Je me suis juré alors que jamais je ne lirai Le Rouge et le Noir, na ! Je l'ai toujours pas fait depuis, d'ailleurs, et je ne regrette pas. Donc, mes premiers frissons sont venus de nouvelles de SF - Sheckley, Anderson, Dick... -, je n'ai abordé les romans que plus tard, et les romans francophones qu'encore bien plus tard.
Nous : Il y a un bouquin qui t'a particulièrement marqué ?
Johan Héliot : Plusieurs, mais je me souviens tout particulièrement d'Horizon Vertical, de Jeter, que j'avais acheté par hasard dans la minuscule librairie de mon patelin d'enfance, où trônait un petit tourniquet présentant les nouveautés SF et Polar mêlées. Je me fiais aux couvertures. C'est là aussi que j'ai découvert le cycle de Tshaï, grand moment de bonheur...
Nous : Apparemment, beaucoup de choses se sont déclenchées lors d'une convention dans les années 90 (le fanzinat et l'écriture), que s'est-il donc passé Montfort-sur-Argents ? Tu peux nous décrire ce qui t'a marqué à ce moment-là ?
Johan Héliot : En fait, il y a d'abord eu l'idée de créer une revue avec des copains. J'ignorai alors que le terme même de fanzine existe. Je n'avais comme modèle que des revues littéraires généralistes, surtout Texte et Marges (dans laquelle j'avais publié un texte, mon tout premier, déjà de la SF). On s'est réuni à plusieurs dans mon petit studio d'étudiant et on a beaucoup discuté et bu... Ca a quand même donné un titre : MaelströM, qui a survécu 5 numéros durant. J'ai écrit à toutes les adresses de revues SF que j'avais sous la main (dans un vieux numéro d'Univers, où étaient recensés les zines en activité à l'époque : miracle, certains étaient toujours là !). C'est comme ça que j'ai connu Michel Tondellier, qui lançait La Geste au même moment. J'ai aussi écrit à Francis Valéry, que je ne connaissais pas du tout, parce qu'il avait eu la bonne idée de mettre ses coordonnées à la fin d'un bouquin. C'est lui qui m'a branché sur les conventions, m'indiquant celle de Monfort (il m'a aussi offert un texte pour le 1er numéro de mon fanzine : sympa.) Bref, je décide de faire le voyage avec un pote. A peine arrivé là-bas, sous un soleil d'enfer pour de pauvres nordistes comme nous, on tombe sur une troupe de hippies qui a fait le voyage dans un vieux J7 pourrave, parmi laquelle un type zarbi mais très sympa, qui nous propose d'emblée de partager son stick, et à qui nous offrons les cannettes de bière chaude tirées du coffre de notre bagnole. Pour moi, un inconnu. Il me dira bien son nom, par la suite, mais je ne le retiens qu'à peine, même s'il est assez étrange : Roland C. Wagner... Par la suite, il me donnera aussi un texte pour le n°4 de MaelströM. Toujours à Montfort, je l'ai vu et entendu chanter avec Brain Damage, accompagné par trois papys folkeux... et s'élancer sur les tables du repas pour finir par s'étaler en bout de tablée... J'ai aussi vu et entendu Raymond Milési parodier Johnny, à la guitare, avec des antennes d'ET sur le crâne. Comment veux-tu, après une telle expérience, que je ne me dise pas : "Ouah, je reviendrai, impossible de vivre sans ça !". Pour complèter le tableau, j'ajoute que quelques mois plus tard, lors d'une convention de rôlistes à Paris, où je retrouvais Milési, Wagner,... je rencontre un étrange personnage qui publiait et écrivait de non moins étranges poèmes "électrico-rock-urbain" dans un opuscule parasitaire (inséré dans d'autres fanzines). Son nom : Gilles Dumay, avec qui j'ai partagé là un saucisson et quelques bières. Il a fait du chemin, depuis, à ce qu'on m'a dit...
Nous : Tu as été fanéditeur, qu'est ce qui t'a poussé dans ce sens ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de le faire et quel souvenir gardes-tu de cette période ?
Johan Héliot : C'était comme une continuité logique de la publication de MaelströM. Tout le monde s'y mettait, Gilles le premier, Michel aussi... Pierre m'a fait confiance (je le remercie ici). Depuis, "Le déménagement", avec deux autres novellas jadis publiés dans les mêmes circonstances par Gilles et Michel, est reparu en PdF et a obtenu le Grand Prix Fantastica de Gerardmer. Je garde un super souvenir de cette période, même si je me suis ramassé financièrement, bien entendu. Si ce n'avait pas été le cas, j'avais un inédit de Roland C.Wagner sous la main, "T.I.M.E.S"... publié depuis, je ne sais plus où, illustré par Guy Bidel : j'allais oublier Guy... Rencontré à Paris lui aussi en 91, qui n'avait cessé depuis de m'envoyer des dessins magnifiques pour mon fanzine. Un grand talent, qui manque à beaucoup, un type adorable, d'une gentillesse extrême. Je suis heureux de l'avoir rencontré à quelques reprises.
Nous : Durant cette période, tu as publié une histoire de Pierre Stolze : "le déménagement" ce qui n’est pas rien ? Tu peux nous raconter comment tu as fait et dans quelles circonstances ? C'était un grand moment j'imagine.
Johan Héliot : Mince, j'ai déjà répondu un peu, plus haut. Bon, oui, un grand moment, j'avais lu Cent Mille Images et j'avais trouvé ce roman atypique magnifique, et les rencontres avec Pierre m'avaient permis de découvrir un type formidable, d'une culture incroyable et très drôle. A vrai dire, je ne sais plus exactement comment cela s'est produit : si je l'ai sollicité, ou si lui-même a proposé son texte à plusieurs micro-éditeurs. Au-delà de l'anecdote, le fait qu'il ait accepté que je publie Le Déménagement est symptomatique de cette période de vache maigre dans l'édition de SF/F francophone, qui a vu des auteurs confirmés se tourner vers des structures amateures, qui ne les payaient presque pas (Pierre n'a pas reçu grand-chose pour Le Déménagement !), parce que les éditeurs pros se contentaient de traduire des best-sellers anglo-saxons. A ce moment-là, Lehman ne publiait ses nouvelles qu'en fanzine, par exemple. Des gens comme Gilles Dumay ont bien compris qu'il y avait une attente de la part d'auteurs semi-pro et ont contribué à provoquer un appel d'air dans le milieu éditorial, en lançant de petites maisons pros audacieuses. Mais je m'égare, là... Pour ma part, je n'ai pas su accompagner ce mouvement, d'une part parce que je ne crois pas être doué pour faire travailler les autres, d'autre part pour des raisons personnelles (c'est l'époque où je me suis plongé dans les concours de l'Education Nationale).
Nous : Tu as publié ta première nouvelle quelques années après cette convention. Comment tu l'as vécu ? C'était une récompense après des années d'effort, où plutôt un début encourageant ? Quelles sensations ça fait de voir son nom au sommaire d'un magazine ou d'une anthologie ?
Johan Héliot : Ma première nouvelle payée a été publiée en 1999 (j'excepte l'expérience Texte et Marges, qui ne rémunérait pas ses auteurs), mais c'est Michel Tondellier, dans La Geste (le meilleur fanzine de SF jamais publié ces dernières années, je n'hésite pas à l'affirmer), qui m'a fait confiance le premier en tant qu'auteur (sous mon vrai nom), avec deux ou trois textes, je ne sais plus trop. Michel est tout de même celui qui a révélé Jean-Jacques N'Guyen, un des meilleurs nouvellistes actuels, Emmanuel Levillain-Clément, un certain Thomas Day et bien d'autres. La Geste a été une pépinière incontournable, en ces temps de disette éditoriale (pas ou peu d'anthos, contrairement à aujourd'hui, où il y en a presque trop). Ensuite, c'est à Gilles Dumay (Invasions 99) et Jean-Claude Dunyach (Escales 2000), que je considère un peu comme mon parrain dans le milieu (il n'est pas si vieux que ça, je parle plutôt de son côté Don Corleone ! Non, sérieusement, Jean-Claude fait beaucoup pour les petits jeunes qui débutent, c'est rare qu'un auteur confirmé se bouge autant pour ceux qui vont lui piquer son fauteuil... bon, y'a encore du boulot pour ça !), bref, c'est à eux que je dois d'avoir investi des supports pros. C'est à la fois un aboutissement (environ 10 ans d'efforts et de tentatives piteuses) et un début encourageant : s'agit maintenant de maintenir le cap ! Voir son nom est quelque chose d'évidemment agréable, voire jouissif : on est tous narcissique, je crois, à ce niveau-là. Maintenant, ce n'est pas grand-chose non plus, faut pas déconner : on est pas là pour marquer de son empreinte la littérature ou je ne sais quoi, mais pour torcher des histoires plaisantes, point. Si en plus le style n'est pas mauvais, alors tant mieux. Mais je ne suis pas de ceux qui considèrent que ce qu'on fait là mérite un trop grand intérêt. C'est uniquement du domaine de la distraction.
Nous : Concernant ton livre, La Lune seule le sait, la première question est bien sûr celle du commencement. Comment t'es venu l'idée de ce roman ? Quelle est sa génèse ?
Johan Héliot : Il y a tout d'abord une nouvelle (Trouver son coeur et tuer la bête), écrite initialement pour André-François Ruaud et son projet d'antho intitulé le retour des dinos, qui a malheureusement avorté. Texte dans lequel apparaissent Babiroussa, Verne et Hetzel (qu'on retrouve dans le roman), et qu'on pourra bientôt lire dans Bifrost, d'ailleurs. J'ai bien aimé l'ambiance particulière qui se dégageait du mélange de ces différents caractères. Alors, quand j'ai décidé de passer au long format, j'ai presque naturellement creusé cet univers dans lequel j'étais à l'aise.
Nous : Après avoir plutôt oeuvré dans la nouvelle, comment s'est fait le passage au roman ? C'était difficile de changer de format ?
Johan Héliot : En fait, j'ai presque commencé à travailler sur du long format en même temps que sur du court. Simplement, je ne parvenais pas à terminer les projets commencés, faute de rigueur et de plan préalablement établis. D'ailleurs, La Lune seule le sait m'a posé un problème : la longueur. Je n'avais pas envisagé d'atteindre les 450.000 signes, mais de me cantonner à 300.000 environs, ce qui me paraît le format idéal du roman populaire actuel, polar ou SF. J'avais déjà achevé un polar, un roman fantastique et un autre steampunk, tous en-deça des 300.000 signes. Quand Célia Chazel (de chez Mnemos, donc) m'a demandé un tel format, je me suis dit que j'allais devoir tirer à la ligne. Puis, à mesure que l'histoire se construisait et s'étoffait, s'est posé le problème inverse ! J'ai dû me freiner, sinon j'aurais dépassé les 500 ou 600.000 signes. Enfin, depuis, le format de mes nouvelles s'est allongé, et je me sens véritablement à l'aise dans les novellas.
Nous : Ton histoire est un peu folle mais surtout très bien documentée. J'imagine que tu as du pas mal potasser dans des bouquins d'histoire ? Pourquoi cette période du XIXème ?
Johan Héliot : "Pas mal", non. J'aime cette période charnière de notre histoire surtout pour les mythes, littéraires et autres, qu'elle a su créer. Bien sûr, j'ai tout de même utilisé de la documentation, mais en me limitant, pour ne pas m'en rendre trop dépendant et pour toujours privilégier l'imaginaire. J'ai utilisé surtout des revues de vulgarisation (l'Histoire, les dossiers littéraires du Monde, des Découvertes Gallimard, ce genre de trucs). Cependant, j'ai maintenant tendance à fouiller ma documentation et à utiliser des bouquins complets, pour d'autres projets, mais des bouquins que j'ai plaisir à lire, sinon je ne me force pas. Si, je peux citer un bouquin très intéressant que j'ai largement mis à contribution : Les écrivains et la Commune, de Paul Lidsky, chez La Découverte... On y découvre quels salesréacs étaient la plupart des écrivains établis au moment de la Commune (Flaubert et Zola étaient des sales types !). D'ailleurs, j'ai eu confirmation depuis que Verne lui-même était conservateur, contrairement au parti que j'ai pris dans le bouquin, ce qui prouve que je n'ai pas tout misé sur la recherche documentaire. Le but n'était pas de coller à la réalité des caractères, même si la plupart des portraits que je brosse sont assez fidèles.
Nous : Est-ce un plaisir de manipuler l'histoire comme tu l'as fait ?
Johan Héliot : Oui, à l'évidence. J'ai suivi un cursus universitaire d'historien (en pointillé, mais bon...), plutôt antiquisant. Mais mon plus grand plaisir est de manipuler la réalité, de mettre en scène des situations folles, et d'y mêler des figures historiques, pour voir ce que ça donne.
Nous : C'était osé de se prendre Jules Verne pour héros et de prétendre que le livre a été écrit par Victor Hugo. Personne n'a crié au sacrilège ? Pourquoi avoir choisi de tels personnages ?
Johan Héliot : Attention, pas écrit par Hugo seul, je n'ai pas dit ça. L'histoire est racontée par un agglomérat d'esprits, certains extra-terrestres, d'autres humains, dont Hugo. Sinon, prendre Verne pour un steampunk français m'a paru évident dans la mesure où les Anglais sollicitent habituellement Wells. Quant à Hugo, il me fallait l'image d'un Grand, révolté et insoumis, une figure riche et complexe. J'ai seulement puisé dans son histoire... Quel écrivain d'aujourd'hui s'exilerait 19 ans parce qu'il ne supporte pas le régime politique en place (je veux dire : en France) ? Nos "grands z'auteurs" actuels sont des rigolos en la matière. Nous n'avons pas de figures comparables à celle d'Hugo en ce siècle.
Nous : Pourquoi avoir choisi de faire une histoire de Steampunk ?
Johan Héliot : Je n'ai pas choisi à un moment d'écrire du steampunk. Disons que c'est un genre qui se prête volontiers aux outrances, au délire. Un grand plaisir d'écriture, aussi. Peut-être plus facile pour débuter, également.
Nous : La question qui tue : Tu es un amateur de Verne et Hugo ?
Johan Héliot : La réponse qui ressuscite : je n'ai jamais lu Verne (j'ai lu sur Verne, seulement). Mais j'admire Hugo, en tout ce qu'il a fait (à part son délire mystique et spirite, consécutif à la mort de sa fille, mais c'est compréhensible) : ses poésies (j'en entends qui ricanent, mais tant pis : j'aime beaucoup la poésie romantique, je déteste celle du XX°, j'y pige que dalle), ses romans, ses pièces, ses photos (réalisées en exil), ses dessins.
C'est la figure parfaite de l'intellectuel, engagé, curieux de tout, toujours moderne, surtout pas désincarné dans son siècle : député, journaliste, militant contre la peine de mort (un siècle et demi ou presque avant Badinter), ... Un grand, quoi, c'est tout.
Nous : Tu n'as jamais lu de Jules Verne ?!?
Johan Héliot : Ben non... J'avoue... Mais j'ai vu tous ses films ! (nan, je déconne : disons que le personnage m'a toujours plus intéressé que son oeuvre, et que j'ai lu des biographies). Si je l'utilise, c'est davantage comme une sorte d'archétype, disons, pour employer un vocabulaire wagnérien...
Nous : La commune est en toile de fond. C'est une idée qui te plait où était-elle tout simplement "crédible" dans le contexte ?
Johan Héliot : La Commune de Paris reste un événement unique. J'admire le courage de celles et ceux qui y ont cru et on été violemment réprimés par le parti de l'Ordre, celui-là même que l'on célèbre en chantant les louanges de la III°République, mais passons... Certes, les Communards ont les mains sanglantes, eux aussi, mais les raisons diffèrent. Je me revendique idéaliste, utopiste, par certains côtés anarchiste, libertaire. Je rêve d'une Commune actuelle, qui verrait enfin se pérenniser ses plus belles idées : la véritable égalité (pas celle édulcorée qu'on nous vend aujourd'hui), la véritable culture pour tous, ... Bref, tu le vois, ça me tient à cœur. Je pense encore écrire sur de tels sujets.
Nous : On sent dans ta postface que tu es un connaisseur du genre et qu'il y a une certaine réflexion derrière ton histoire, tu y as longuement réfléchit ?
Johan Héliot : Connaisseur, je ne sais pas. J'ai lu quelques steampunks (le superbe roman de Pagel, l'Equilibre des Paradoxes, et pas mal de nouvelles), et j'ai réagi en conséquence dans cette postface, où je défends l'idée d'une SF littérature politique de gauche... à laquelle ce genre se prête bien, voilà tout. Je n'ai donc pas longuement réfléchi à la question, mais plutôt réagi à chaud, après avoir terminé le bouquin.
Nous : Pourquoi avoir choisi de changer aussi le cours de l'histoire en 1870 avec une victoire française (outre le fait que cela justifie le choix des extraterrestres pour la France) ?
Johan Héliot : Peu à peu s'est imposée la nécessité d'une coupure uchronique, parce qu'elle autorisait d'outrer encore davantage les caractères, les situations. Disons que c'est un bon artifice narratif pour peindre des scènes grandiloquentes. J'aime la grandiloquence, c'est toujours jouissif. Et puis, cela me dispensait d'être toujours crédible historiquement, car j'inventais ma propre Histoire.
Nous : Dernière question : quels sont tes projets d'écritures ? Il paraît que tu serais en train d'écrire un roman noir ?
Johan Héliot : Ce roman noir est déjà écrit depuis deux ou trois ans et passe de mains en mains chez un éditeur ayant une collection spécialisée depuis. J'attends confirmation de sa publication. Depuis, j'en ai quasiment terminé un autre (plus polar, en fait). J'ai aussi écrit le roman fantastique dont je te parlais plus (j'attends aussi confirmation de sa publication à l'heure où j'écris cette réponse) et un autre steampunk (encore que...), Pandémonium, qui paraîtra chez Bifrost/Etoiles Vives début 2001, et dont un des héros est Vidocq (la sortie du film avec Depardieu (sic) est un hasard, je l'ai écrit bien avant). D'autres projets purement SF sont en élaboration, avec Mnémos et d'autres.
Nous : Re-dernière question : Y aura-t-il une suite à la Lune Seule le sait ?
Johan Héliot : Vraisemblablement, oui. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on effectuera un bond dans le temps jusqu'au début des années 1930.