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Aqua Knight 1

Yukito Kishiro ( Auteur), Olivier Huet (Traducteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Japonais
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/01/2009  -  bd
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Aqua Knight 1

Yukito Kishiro est l’auteur bien connu de Gunnm, une série de science-fiction orientée cyberpunk intéressante à plus d’un titre. Aqua Knight est publiée en 1998 au Japon juste avant qu’il ne s’attelle à la suite de sa série phare. Il nous présente ici un univers hybride plus proche de la fantasy, dans un cadre maritime. L’histoire se veut humoristique et beaucoup plus légère que sa grande sœur.

Un phare dans l’immensité

Le monde de Marmundo. Ashika et son père coulent des jours paisibles sur l’île-phare. La rencontre avec un chevalier des mers novice, Lulya, qui s’est perdue dans les courants marins, va bouleverser ce fragile équilibre et annoncer le début de nombreuses aventures.

Un monde original

Le monde présenté par Kishiro est plutôt original : il nous décrit une planète dont le développement technologique rappelle l’époque médiévale, mais adaptée à un contexte maritime. Les chevaliers ici chevauchent les vagues à dos d’orques et restent vêtus d’armures. La série se veut humoristique et légère : les personnages et situations sont souvent décalés, et l’habituel héros naïf et généreux qui part à l’aventure est accompagné par une héroïne courageuse au fort caractère. Héroïne qui n’est pas sans rappeler Gally, les doutes et questionnements sur l’identité en moins.

De fait, le mystère ici tient aux personnages masculins, père et fils, tous deux veillant soigneusement sur leur phare. On en sait ainsi davantage sur l’héroïne, moins charismatique et plus classique que celle de Gunnm.

Un premier volume irritant

En dehors de l’originalité du monde, nous sommes face à une histoire classique, avec ses rebondissements et coups de théâtre ; il reste que Kishiro est beaucoup moins à l’aise dans le registre humoristique, avec des scènes pas toujours très réussies. L’histoire navigue ainsi entre des moments sérieux et humoristiques qui se télescopent, sans grande cohérence. On peine à sourire et on est davantage déstabilisé, tout au long du volume, par ces passages intempestifs au registre humoristique, d’autant que les dessins sont à l’unisson : un même personnage sera dessiné successivement dans des postures sérieuses et ridicules. L’auteur en fait des tonnes et l’humour tombe souvent à plat.

Le contexte marin et certaines scènes font parfois penser à One piece, mais là où cette série joue clairement la carte de l’humour, Yukito Kishiro navigue sans cesse dans Aqua Knight d’un registre à l’autre, peinant à trouver un équilibre. L’univers mis en place semble pourtant riche de possibilités, et on espère que l’auteur parviendra à un meilleur équilibre dans les volumes suivants.

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