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Derniers jours d'un monde oublié

Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 01/04/2021  -  livre
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Chris Vuklisevic et son premier roman Derniers jours d'un monde oublié

Chris Vuklisevic est née en 1992 sur la côte d'Azur et réside depuis 2011 à Paris. Chroniqueuse pour la Bouquinerie Jeunesse, une émission littéraire de Radio Campus Paris, elle fait également partie de l'association Heptalone qui offre aux écrivains des retours gratuits sur leurs manuscrits. Derniers jours du monde oublié (qui avait déjà reçu les louanges de notre intrépide chroniqueur Sylvain) est lauréat du concours du premier roman d'Imaginaire organisé par Folio SF. Une de ses nouvelle est également parue dans le recueil de nouvelles Par-delà l'horizon, aux côtés de Pierre Bordage et Jean-Laurent Del Socorro notamment.

Un premier roman prometteur

Sheltel, île au centre du monde, plus de trois siècles après la Grande nuit, elle demeure la seule rescapée de la catastrophe. Mais un jour le destin de l'île et les croyances de ses habitants changent du tout au tout quand la Main, grande sorcière chargée de donner et de reprendre la vie aperçoit un bateau à l'horizon, s'approchant dangereusement de ses côtes. Le destin de l'île et de ses habitants avec alors radicalement changer.

De la Dark Fantasy au service de l'Imaginaire

Derniers jours d'un monde oublié est un roman qui réconciliera les gens comme moi, qui boudent un peu la Fantasy par cette impression de manque de créativité du genre. Et là où l'autrice a vu juste, c'est ajouter une note de post-apo au genre qui n'est clairement pas pour me déplaire.

Dans ce roman, nous suivons tour à tour le point de vue la sorcière, du vieux marchand et de la pirate pour un intrigue qui se déroule en moins de quinze jours qui déterminera alors à jamais l'avenir de l'île de Sheltel et ses certitudes. L'intrigue est bien ciselée, nous prenons notre temps à nous attacher à chaque personne, ils ont chacun leurs qualités et défauts, les personnalités féminines sont par exemple des figures fortes, à qui on n'aurait pas trop envie de s'y frotter. J'ai aimé le ton un peu survivaliste du récit, comme par exemple le fait qu'à l'issue d'une sécheresse, l'île se voit confrontée au problème majeur du manque d'eau, mais aussi les difficultés de la vie insulaire avec le risque de consanguinité dans la population. Ca parait con comme ça, mais ça rend l'intrigue super crédible, et qu'importe s'il y a de la magie (parce que bon hein, la magie c'est pas super réaliste tout de même), on est immergés dans un univers qu'on s'approprie assez rapidement.

Chris a le sens de la formule et son récit entrecoupés d'extraits de notes de lois et d'annonces de l'administration de Sheltel continue de nous immerger dans cette cité où sévit un régime un poil dictatorial renforcé par les problèmes inhérents à la survie d'une communauté, tout simplement.

Bref, j'avais un peu des doutes en voyant des piles de ses bouquins un peu partout en librairie en me demandant si l'appât du prix en valait la peine et bien figurez-vous que oui, le prix est on ne peut plus mérité, on attend avec impatience de savoir ce que l'autrice va nous réserver pour la suite.

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