De lire et aimer la littérature de l'imaginaire à en écrire, il n’y a parfois qu’un pas que de nombreux lecteurs sauter chaque année.
Mais comment le franchir et concrétiser l’envie en véritable roman ?
Nous avons demandé à Fabien Cerutti et Thibaud Latil-Nicolas de nous donner quelques-uns de leurs conseils...
Pour Fabien Cerutti, auteur de la saga du Bâtard de Kosigan aux éditions Mnémos, un bon livre de fantasy, c'est...
Pour moi les romans de fantasy ne diffèrent pas de la plupart des autres romans, pour qu’ils soient prenant, il faut une histoire bien ficelée, avec des personnages de caractère, du mystère, un rythme équilibré entre action et intrigue. C’est l’essentiel. On pourrait ajouter en ce qui concerne la fantasy proprement dit, un univers crédible (si possible avec une couleur historique marquée) et, pourquoi pas, un système de pouvoirs magiques ou psychiques intéressant.
En ce qui me concerne le seul conseil qui m'a été réellement utile lorsque j’ai cherché à en avoir a été le suivant : si on veut écrire un livre, il n'y a qu'un seul moyen, c’est de l’écrire. Cela paraît stupide, mais c'est la clef de tout : persévérance, travail, relectures encore et encore, réflexion sur la crédibilité, sur la justesse du ton, sur la clarté pour les lecteurs surtout. Et puis amélioration constante pour dépasser ce sentiment insupportable que l'on ressent en relisant les pages que l'on vient de coucher sur le papier et que l’on trouve mauvaises ou insuffisamment abouties. Il faut accepter le fait qu’en tant qu’auteur on puisse ne jamais être content du résultat définitif. Et poursuivre jusqu’à aller au bout, avec une fin bien travaillée. Et hop ! c’est fait, vous avez écrit un livre (sic !).
Tandis que pour Thibaud Latil-Nicolas, auteur de Chevauche-Brumes, aussi aux éditions Mnémos :
Un bon livre de fantasy, c'est une œuvre qui vous séduit puis vous étreint et enfin, vous fait voyager. Il faut se sentir concerné par le sort des personnages, curieux envers l'univers dépeint et transporté par le style et les ambiances. Les livres qui m'ont marqué, enfant comme adulte, sont ceux qui m'ont accompagné bien après que je les ai refermés. Que l'histoire soit simple où au contraire, extrêmement riche, que le récit soit classique ou imprégné de thématiques contemporaines, il sera bon si le lecteur a l'envie de s'y projeter.
Pour faire simple, un bon livre de fantasy est un roman qui vous transmets de l'énergie, de la passion et une envie farouche d'agir pour vous montrer digne des héros et héroïnes que vous avez idéalisé étant enfant.
Et côté conseil pour ceux qui veulent écrire?
Il faut refouler ses doutes et se lancer, ne pas reculer devant les exigences qui accompagnent cette activité. Se mettre à écrire implique de la discipline, du temps et du soin. Cependant, il ne faut surtout pas que cela devienne un chemin de croix qui vous angoisse et finit par vous faire douter de vous plus que de raison. Il faut avoir envie d'écrire. Il faut accepter que la transcription d'une scène de l'esprit au papier prenne des heures. Mais au final, si vous vibrez au-dessus de votre table de travail pendant que vos doigts courent sur le clavier, alors c'est que vous avez bien fait de vous y mettre.
