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Comment écrire ses propres romans de fantasy... avec Lionel Davoust, Estelle Faye, Mathieu Rivero et Julien Bétan
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Comment écrire ses propres romans de fantasy... avec Lionel Davoust, Estelle Faye, Mathieu Rivero et Julien Bétan

De lire et aimer la littérature de l'imaginaire à en écrire, il n’y a parfois qu’un pas que de nombreux lecteurs sauter chaque année.
Mais comment le franchir et concrétiser l’envie en véritable roman ?

Nous avons demandé à Lionel Davoust, Estelle Faye, Mathieu Rivero et Julien Bétan de nous donner quelques-uns de leurs conseils...

Pour Estelle Faye, autrice des Révoltés de Bohen aux éditions Critic, un bon livre de fantasy, c'est...

Un livre incarné et humainement crédible, avec tout ce que j'aime dans le genre (de la magie, un bestiaire fabuleux, un horizon immense, des combats, des intrigues...), et qui en même temps ne se contente pas de réécrire pour la centième fois une histoire vue et revue.

Si vous aviez un conseil à donner à ceux qui souhaitent écrire, ce serait lequel ?

Lisez. Ecrivez. Vivez, observez le monde autour de vous. Et n'ayez pas peur de corriger vos textes. Une grande part de l'écriture, ce sont les corrections, en fait.

Pour Lionel Davoust, auteur de la saga La Messagère du Ciel, aux éditions Critic.

D’abord, un bon livre, pour moi, c’est : une bonne histoire, des personnages crédibles auxquels je m’intéresse, et si possible, des thèmes avec une portée ; que l’on me pose des questions, que l’on m’incite à m'interroger, mais sans me donner de réponse préfabriquée. Et la fantasy… c’est un monde aux règles empreintes de merveilleux, riche et cohérent, où la liberté créative rencontre la rigueur intellectuelle. C’est de la science-fiction où le merveilleux tient lieu de présupposé scientifique : comme le disait Pratchett lui-même, « la science-fiction, c’est de la fantasy avec des boulons ».

Et côté conseil ?

Houlà, j’en ai plein. Un seul ? Vainquez la résistance. L’écriture est un art puissant mais dont la pratique comme l’apprentissage s’inscrivent dans la durée. Travaillez tous les jours au moins un petit peu à votre livre. Commencez dès aujourd’hui, persistez, construisez-vous une volonté de fer et protégez jalousement le temps que vous réservez à l’écriture. Apprenez à connaître la façon dont vous avez besoin de travailler, mais quoi qu’il arrive : écrivez, écrivez, écrivez.

Enfin, Mathieu Rivero et Julien Bétan, co-auteurs de Ce qui vient la nuit aux Moutons Électriques avec Melchior Ascaride, vous proposent leurs visions :

Mathieu – Ce qui fait un bon livre tout court : les personnages, le propos, le traitement et le style. Je ne fais pas la différence entre les qualités d'un ouvrage de Fantasy et de policier ou de romance : le genre, c'est finalement un ensemble de tropes. Pas vraiment plus.

Julien – Un bon papier, une bonne encre, une couverture pas trop dure mais pas trop molle non plus. Plus sérieusement, le style, le souffle, les images, et la profondeur du propos, des personnages.

Et si vous aviez un conseil à donner à ceux qui souhaitent écrire, ce serait lequel ?

Mathieu – Le faire. Le passage à l'acte est complexe. Et il demande en plus de persister, d'être pugnace. Oublier l'idée des tétralogies, aussi. Les nouvelles permettent de finir des choses assez facilement, d'expérimenter. Bref, agissez, et pensez après. (Et ne pensez pas devenir riche ou célèbre.)

Julien – Et si le passage à l’acte reste difficile, essayer à plusieurs, ne serait-ce que par le biais d’un atelier par exemple…

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