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Dimension Uchronie n°1 - L'interview d'Emmanuel Chastellière
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Dimension Uchronie n°1 - L'interview d'Emmanuel Chastellière

A l'occasion de la parution de l’anthologie Dimension Uchronie 1, dirigée par Bertrand Campeis, aux éditions Rivière Blanche, Emmanuel Chastellière revient sur l'écriture de sa nouvelle, Un dernier thé en Antarctique.

Bertrand Campeis : Bonjour, Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours en tant qu'écrivain ?

Emmanuel Chastellière : Je m'appelle Emmanuel Chastellière, je suis traducteur de métier depuis plus de dix ans maintenant - je travaille actuellement sur le tome 6 du Livre des Martyrs de Steven Erikson - et je suis un grand passionné de fantasy. Après avoir beaucoup lu et beaucoup chroniqué, je suis passé de l'autre côté de la barrière avec Le Village en 2016. Depuis, j'ai publié quelques nouvelles et quatre romans au total, dont Célestopol en 2017 ou L'Empire du Léopard l'an dernier.

Bertrand Campeis : Comment avez-vous découvert l'uchronie ? Y a t-il une œuvre qui vous a marqué profondément ?

Emmanuel Chastellière : L'uchronie en général m'a toujours fasciné. Imaginer tant de possibles... Je crois que l'un de mes premiers souvenirs du genre doit remonter au Maître du Haut Château de Dick bien sûr, mais j'avais été davantage marqué par Glorianna de Moorcock ou bien encore les romans de l'auteur espagnol Javier Negrete, comme Le Mythe d'Er, aussi court que percutant.

Bertrand Campeis : Pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes entré dans l'aventure Dimension Uchronie ?

Emmanuel Chastellière : Eh bien, grâce à Bertrand Campeis, tout simplement ! Je lui ai fait part de mon intérêt au moment de l'annonce du projet et Bertrand a eu le bon goût de paraître intéressé. Je me suis donc engagé à lui proposer un texte.

Bertrand Campeis : Comment s'est passée l'écriture de votre nouvelle ?

Emmanuel Chastellière : Plutôt bien. J'avais déjà les grandes lignes en tête, notamment la localisation géographique (L'Antarctique). Ensuite, bien sûr, comme toujours, en cours de route, il faut composer avec divers obstacles narratifs, mais je suis assez satisfait du résultat, notamment côté atmosphère.

Bertrand Campeis : Pourriez-vous expliciter votre uchronie en nous parlant de son Point de Divergence ?

Emmanuel Chastellière : Sans problème !
Quelque part au 19e siècle, une menace inconnue s'est abattue sur la Terre, frappant plus particulièrement l'Empire britannique, obligé ni plus ni moins que de fuir Londres et même l'Angleterre tout entière. Ces lambeaux ont dû axer leur survie sur la dimension navale de leur puissance d'autrefois et notamment la chasse aux baleines, tout en décidant d'explorant des terres oubliées... l'Antarctique, donc, partant du principe que personne n'en voudrait et qu'on pourrait enfin les laisser tranquilles.

Bertrand Campeis : Y-a-t-il un message que vous souhaitiez faire passer en l'écrivant ?

Emmanuel Chastellière : Pas de message politique en tout cas. Je pense que la nouvelle revient avant tout sur des notions comme la solitude, le sens du devoir, le courage, le poids des illusions... Bref, ce qui rend un personnage humain, ou pas.

Bertrand Campeis : Travaillez-vous sur d'autres projets uchroniques ou souhaitez-vous en faire à nouveau par la suite ?

Emmanuel Chastellière : Ayant un faible pour ce genre, oui ! Alors que Célestopol est arrivé en poche début mai aux éditions Libretto, je travaille depuis quelques mois sur une nouvelle déclinaison de cet univers uchronique justement, avec le projet Célestopol 1922. Sous la forme d'un autre recueil de nouvelles et toujours avec un fil rouge. Cette fois, tout se déroule la même année, en... 1922. Avec quelques apparitions sous forme de clins d’œil, comme l'Archiduc François-Ferdinand - tiens, ne devrait-il pas être mort ? - ou Howard Carter.

Bertrand Campeis : Les mots de la fin vous appartiennent, c'est à vous !

Emmanuel Chastellière : Je tenais à remercier une fois encore Bertrand pour sa confiance et sa passion. Je suis bien placé pour savoir que la passion n'est pas toujours récompensée à sa juste valeur et son investissement sans faille est d'autant plus méritoire !

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