- le  
Dimension Uchronie n°2 - L'interview d'Alain Rozenbaum
Commenter

Dimension Uchronie n°2 - L'interview d'Alain Rozenbaum

A l'occasion de la parution de l’anthologie Dimension Uchronie 2, dirigée par Bertrand Campeis, aux éditions Rivière Blanche, Alain Rozenbaum revient sur l'écriture de sa nouvelle, Le Cerveau n’est pas un organe vital.

Actusf : Bonjour, Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours en tant qu'écrivain ?

Alain Rozenbaum : Après avoir pondu des lignes de code pendant de longues années, j’ai découvert qu’un clavier d’ordinateur pouvait aussi servir à faire de la littérature. Je m’y suis mis depuis 2011 à l’occasion d’un concours lancé par le défunt site 17 rue des Arts, et depuis j’écume les appels à textes. J’ai publié des nouvelles chez Argemmios, Les Planètes orphelines, Arkuiris, dans la revue Gandahar, et chez Rivière Blanche.

Actusf : Comment avez-vous découvert l'uchronie ? Y a t-il une œuvre qui vous a marqué profondément ?

Alain Rozenbaum : J’ai sans doute lu depuis longtemps, ou vu, de l’uchronie sans savoir que c’en était. Astérix, par exemple, c’est de l’uchronie : les Gaulois, en réalité, n’avaient pas de potion magique !
Mais c’est surtout la puissance visuelle du style steampunk qui m’a marqué, dans des films comme Hugo Cabret, de Martin Scorcese, ou Le Château ambulant, d’Hayao Miyasaki.

Actusf : Pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes entré dans l'aventure Dimension Uchronie ?

Alain Rozenbaum : Toujours à l’affût des appels à textes, je ne pouvais pas manquer de m’intéresser à celui lancé pour Dimension Uchronie. Mais je considérais l’uchronie comme un genre réservé aux passionnés d’Histoire avec un grand « H », aux fanatiques des rois et des reines et autres maniaques de luttes entre les empires ou de guerres mondiales. Puis, alors que la date fatidique approchait, je me suis souvenu que j’avais dans mon disque dur une nouvelle steampunk, et que le steampunk est un sous-genre de l’uchronie. Je l’ai envoyée, et Bertrand Campeis l’a immédiatement acceptée.

Actusf : Comment s'est passé l'écriture de votre nouvelle ?

Alain Rozenbaum : Angoisse du manque d’inspiration, procrastination, auto-dénigrement et arrachage de cheveux, remises en causes perpétuelles, modifications incessantes et prises de tête pour décider s’il faut mettre une virgule à tel ou tel endroit… La routine, quoi ; rien de spécial. Ah, si : l’écriture de cette nouvelle a été marquée par le souvenir des attentats de novembre 2015 à Paris. Les crimes, les guerres, le terrorisme, sont de bonnes sources d’inspiration, finalement.

Actusf : Pourriez-vous expliciter votre uchronie en nous parlant de son Point de Divergence ?

Alain Rozenbaum : Peut-être ne vaut-il mieux ne pas trop expliciter, histoire de ne pas gâcher le suspense. Disons que, comme il s’agit de steampunk, le point de divergence est technologique, et que l’intrigue se déroule à l’ère victorienne, sauf que la reine Victoria n’a rien à voir là-dedans puisque l’action se situe à Paris, pendant l’exposition universelle de 1889, et en Algérie, durant sa conquête par notre glorieuse armée coloniale. Ajoutons qu’il est question d’humains augmentés – ou diminués, selon le point de vue –, de terrorisme et de savants fous.

Actusf : Y-a-t-il un message que vous souhaitiez faire passer en l'écrivant ?

Alain Rozenbaum : Non, surtout pas. Quoique. Peut-être ai-je voulu illustrer le message d’Albert Einstein, qui aurait déclaré qu’un soldat n’a pas besoin de cerveau puisque pour marcher au pas, deux jambes et une moelle épinière suffisent.

Actusf : Travaillez-vous sur d'autres projets uchroniques ou souhaitez-vous en faire à nouveau par la suite ?

Alain Rozenbaum : Pour l’instant j’ai plutôt des projets qui concernent le futur (Space opera, mondes virtuels…) Mais pourquoi pas, en parallèle ou plus tard, si le public le réclame à cor et à cri…

Actusf : Les mots de la fin vous appartiennent, c'est à vous !

Alain Rozenbaum : Longue vie à la série « Dimension Uchronie », qui montre que la SF, ce n’est pas que de l’anticipation. Ça peut être du passé alternatif, avec même parfois, dedans, des technologies futuristes à vapeur ! Sinon, un peu dans le même état d’esprit rétro que le steampunk mais dans un genre différent, je recommande aussi la série « Dimension Merveilleux scientifique », à laquelle j’ai participé, disponible également dans la collection fusée chez Rivière blanche.

à lire aussi

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?