Il paraît a priori inutile de représenter Mike Mignola, dessinateur surdoué de la fin des années quatre-vingt et créateur du personnage d’Hellboy, adapté deux fois au cinéma par Guillermo Del Toro.

 

Le dessinateur mérite par contre qu’on se penche vers lui : artiste néozélandais, Ben Stenbeck a été recruté par Mike Mignola pour travailler sur la série Lord Baltimore, qui raconte la vie d’un chasseur de vampires. Il a également contribué à des séries dérivées de l’univers Hellboy (Hellboy & B.P.R.D : 1953…). On a ici affaire à un « spin off » d’Hellboy consacré au monstre de Frankenstein qui  a déjà affronté le héros de Mignola. L’affaire en vaut-elle la peine ?

 

 

Après avoir affronté le Hellboy, le monstre de Frankenstein s’évade de sa prison et se retrouve dans un trou où il est recueilli par une vieille sorcière… Celle-ci lui révèle qu’il se trouve dans un vieux sanctuaire indien. Fabre, un vieux sorcier français, le repère et lui envoie une succube pour le neutraliser et l’amener en France.

 

Mais le monstre résiste, surtout lorsque la vieille sorcière est tuée. Devenu fou de colère, il détruit le sanctuaire dont le sol s’effondre… Le monstre de Frankenstein se réveille dans un autre monde où les secrets du passé reposent, à la merci des hommes du présent.

 

 

Conçu à destination des fans de l’univers bâti par Mike Mignola au fil des années, Frankenstein Underground ne déçoit pas. Le script est bien mené et plein de monstres et de morts-vivants, le dessin se révèle « mignolesque » à souhait. On décèle bien entendu les influences conjuguées d’Arthur Conan Doyle et de H.P.Lovecraft.

 

Cependant, rien de bien nouveau au-delà de l’efficacité : on est loin de l’originalité des premiers numéros d’Hellboy justement, qui avaient imposé un ton nouveau dans le monde des comics. L’amateur de Mignola y trouvera cependant son compte !