Galaxies

Plutôt que de faire un dossier autour d’un auteur, Galaxies a choisi dans ce numéro 40 de mettre le cyberpunk à l’honneur. Et pour l’occasion, le sommaire des nouvelles s’est plutôt musclé avec pas moins de trois récits dans ce dossier spécial en plus des deux nouvelles de Jacques Barbéri et Xavier Noÿ.

La Guerre des étoiles n’aura pas lieu

Jacques Barbéri ouvre le bal pour ce numéro 40 avec un texte assez bon : La Guerre des étoiles n’aura pas lieu. Son héros se réveille d’un long sommeil dans un corps de femme. Il a alors tout à redécouvrir, d’abord qui et pourquoi on l’a réveillé. Ensuite qu’est devenu le monde pendant ses années de sommeil. Enfin qui il est vraiment dans ce nouveau corps d’un autre sexe.

Xavier Noÿ propose lui un récit prospectif assez intéressant sur les dérives de la pub. Des dérives qui vont loin avec l’apparition de petites mouches qui débitent de la pub jusqu’à l’intérieur des logements des particuliers. C’est assez sarcastique et drôle. Un bon point pour ce jeune auteur que Galaxies a déjà publié dans son numéro 31.

Dans le dossier Cyberpunk, on retiendra essentiellement la nouvelle d’Helmuth W. Mommers. Une nouvelle avec une idée simple et efficace et qui a le mérite de ne pas trop en faire. Et puis évidemment ne manquez pas l’histoire de Johan Heliot : Un Coup de dés à jamais avec un héros qui doit surmonter la mort de sa femme et qui va se retrouver pris au cœur d’une machination. Plus classique mais assez réussi.

Un dossier un peu léger

Si le sommaire de ce numéro de Galaxies est plutôt au niveau de la qualité habituelle de la revue, on est un tout petit peu déçu du dossier Cyberpunk. D’abord parce que l’on a seulement deux petites pages d’interview avec William Gibson. Ensuite parce que l’article plutôt intéressant de Sébastien Cevey ne répond pas à la question : « Est-il encore possible d’écrire du cyberpunk aujourd’hui ? » Question qui reste en suspens, même dans la bibliographie sélective d’Olivier Noël dont le dernier ouvrage cité date de 1999. Le dossier de Galaxies aura au moins eu le mérite de faire le point. Reste maintenant à voir l’avenir de ce genre qui a bouleversé la science-fiction.