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Ghost Love de Loïc Le Borgne - Le mot des éditions Actusf
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Ghost Love de Loïc Le Borgne - Le mot des éditions Actusf

Trois raisons de lire Ghost Love

Ghost Love est un roman de la collection Naos (tournée vers le young adult) paru le 21 août aux éditions ActuSF. Aujourd’hui, on vous donne trois raison de découvrir cette romance un peu particulière.

Un héros tout en nuances

Si Ghost Love est aussi spécial, cela tient notamment à son héros, Mathis, jeune homme à la sortie de l’adolescence qui semble si réel. Un petit job, quelques ambitions, une bande de potes, un flirt pas vraiment sérieux ; que d’éléments pour l’ancrer dans une histoire qui se dévoile petit à petit. Mais nous suivons également ses chagrins et sa colère, ses frustrations comme ses éclats de joie, suivis de pointes de sérénité. Le récit à la première personne nous permet d’habiter ses pensées et ses espoirs qui deviennent alors presque les nôtres, nous laissant le loisir de serpenter au milieu de ses désirs. Un héros qui prend aux tripes, qui touche ou agace parfois, qui fait sourire souvent, supporté par une plume qui nous replonge dans les années post-lycée avec brio.

Une romance loin des clichés

Lorsque le personnage tant attendu entre enfin dans la danse (LA dâme, la lumineuse, la brillante, la spéciale, l’élue, presque, pourrait-on dire habituellement) on s’attend au déroulé habituel des clichés, les rapprochements, les effleurements, le désir. L’auteur nous emmène pourtant loin des sentiers de la séduction et préfère nous faire découvrir une relation tout à fait différente. À l’heure où les hommes sont souvent calibrés sur des standards rabattus sans cesse, Mathis colle à la réalité, s’use sur les problèmes de la vraie vie. Le manque, les espaces impossibles où les relations n’ont pas ou plus lieux. Le deuil.

Une fin subtile

Le suspens et l’aventure montent crescendo tout au long du roman, nous laissant tour à tour soucieux de l’avenir des héros puis curieux quant à l’issue de cette romance. Bien sûr, impossible ici de vous en dire trop, mais la conclusion du roman est imprégnée de courage et de délicatesse. Loin des « happy endings » et autres « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants », Ghost Love laisse les personnages sur des notes en demi-teintes, plein des projets et d’histoires terminées, d’espoirs déçus et d’autres rencontrés.


Ghost Love est donc une petite pépite avec une plume délicate mais tranchante, aux personnages réalistes malgré une intrigue imaginaire. Le lecteur n’aura aucun mal à se plonger dans les pages tantôt sombres tantôt chatoyantes de cette romance pour suivre Mathis à la poursuite de réponses dans les dédales du château.

Gaëlle GIROULET

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