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Les ventes de La Servante écarlate explosent... quand Donald Trump relance les dystopies littéraires
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Les ventes de La Servante écarlate explosent... quand Donald Trump relance les dystopies littéraires

Un mal pour un bien ?

La réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis n’a pas seulement marqué un tournant politique : elle a ravivé l’intérêt pour des œuvres dystopiques intemporelles.

Parmi elles, La Servante écarlate de Margaret Atwood connaît un succès spectaculaire. Les deux jours suivant le résultat des élections (mardi 5 novembre), les ventes Amazon de cette dystopie ont augmenté de 6866 %, la propulsant ainsi à la 3ᵉ place des meilleures ventes.

Publié en 1985, ce roman dépeint une société totalitaire où les femmes, privées de leurs droits, sont réduites à des fonctions reproductrices, sous un régime religieux autoritaire. À l’image de l’univers oppressant de Gilead, les politiques conservatrices de Trump, et notamment son soutien à l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, qui protégeait auparavant le droit à l’avortement, suscitent chez de nombreux lecteurs un parallèle inquiétant avec cette fiction. Le livre est ainsi devenu un symbole de résistance, largement relayé sur les réseaux sociaux et adopté par celles et ceux qui s’inquiètent du recul des libertés fondamentales.

L’intérêt pour l’œuvre d’Atwood s’accompagne d’une redécouverte d’autres classiques tels que 1984 de George Orwell, qui explore les dérives de la surveillance de masse, et Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, qui dénonce la censure et la destruction de la culture. Ces récits dystopiques voient, eux aussi, leurs ventes s’envoler. Ils semblent trouver un écho profond dans une société en quête de repères face aux bouleversements politiques et sociaux actuels.

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