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Le Chant des Fenjicks - Les secrets d'écriture de Luce Basseterre
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Le Chant des Fenjicks - Les secrets d'écriture de Luce Basseterre

A l'occasion de la parution du Chant des Fenjicks, aux éditions Mnémos, le 18 septembre 2020, Luce Basseterre revient sur l'écriture de ce nouveau roman.

Actusf : Le Chant des Fenjicks, paraît prochainement aux éditions Mnémos. Quelle est l’origine du projet ? Est-ce une suite à La Débusqueuse de Mondes ou un roman indépendant ?

Luce Basseterre : Au départ, j’avais écrit trois nouvelles qui n’ont jamais été publiées, parce que pas suffisamment abouties. Deux d’entre elles ont servi de base pour La Débusqueuse de Mondes, la troisième racontait le passé de Koba, le navire et associé de ma débusqueuse. Toutefois, les fenjicks ayant une espérance de vie extrêmement longue, cette histoire se déroule 2000 ans avant la rencontre de Koba et de D’Guèba. Donc, oui, il s’agit bien de deux romans indépendants, qui se suffisent à eux-mêmes. D’ailleurs, ils ne s’adressent pas forcément au même public, ainsi, avec mon éditeur, nous ne conseillerions pas Le Chant des Fenjicks à un lecteur de moins de 15 ans, alors que La Débusqueuse pourra convenir à un bon lecteur d’une douzaine d’années. Cela dit, les deux romans ont été écrits pour des adultes.

Actusf : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’intrigue ?

Luce Basseterre : Si celle de La Débusqueuse est bâtie sur le mode Roadtrip avec un voyage tumultueux qui permet à des personnages de se rapprocher pour vaincre les embûches, Le Chant des Fenjicks est bâti sur le même principe que le Boléro de Ravel : on commence par suivre les petits problèmes de deux personnages secondaires — qui vont mettre le feu aux poudres d’une révolte qui non seulement les dépasse, mais ne les concerne pas — avant que les véritables protagonistes de ce drame déferlent en force.

Actusf : Mais au fait… Qui sont les Fenjicks ? Comment les avez-vous créés ?

Luce Basseterre : À l’origine, lorsque j’ai écrit la première nouvelle, je ne voulais pas d’un navire lambda pour ma débusqueuse, j’ai donc lancé une recherche d’images. Une fois passée la multitude des navires de Star Wars et Star Trek, ont commencé à s’afficher des navires plus improbables et parmi eux, un requin affublé d’un hublot. Le résultat n’était pas super sympathique, mais cela a été le déclencheur. Le requin est devenu un cybersquale, ma débusqueuse aurait donc un navire vivant, pas asservi, mais libre et caractériel… ainsi est né Koba. Les Fenjicks ont suivi, parce que bien sûr, Koba ne pouvait pas être né ainsi. Les Fenjicks sont donc des créatures cosmiques qu’un peuple — les Chalecks — a asservies pour en faire des « taxis ».

Actusf : Ce roman vous permet-il d’aborder des sujets qui vous tiennent à cœur ? Quels sont-ils ?

Luce Basseterre : Comme souvent, l’asservissement, qu’il soit physique, psychologique ou sociétal. J’ai toujours plus ou moins un protagoniste qui se bat pour regagner sa liberté, son indépendance… Ici, plus que jamais. Généralement des gens ordinaires, poussés par le ras le bol, par l’injustice qui les frappe eux ou autrui. J’aborde ici aussi le droit à disposer de son corps et la pression sociale, après ça reste un roman, un roman épique. Mon but n’est pas de bassiner le lecteur, si ça l’amène à réfléchir, tant mieux, sinon, tant pis.

Actusf : Avez-vous eu des inspirations en particulier pour ce roman ? Littéraires ou cinématographiques ?

Luce Basseterre : Mon inspiration se nourrit plus de l’actualité ou de l’Histoire que de mes propres lectures ou visionnages, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne m’influencent pas.

Actusf : Avez-vous du faire beaucoup de recherches lors de l’écriture du Chant des Fenjicks ?

Luce Basseterre : Pas vraiment. Côté gestion de batailles en, ou hors, atmosphère, j’avais déjà les bases et mes romans ne versent pas dans la hard SF. Avec des navires vivants, ce serait non seulement difficile, mais sans doute aussi très gore. Personnellement, c’est les gens qui m’intéressent, ce qui les motive, ce qu’iels vivent.

Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ? Pensez-vous revenir à nouveau dans cet univers ?

Luce Basseterre : Sur beaucoup de choses. Trop, à vrai dire. Ma priorité actuelle : que les Aventuriales aient lieu, que ça se passe bien pour tout le monde et que Ménétrol ne devienne pas le prochain « cluster » de la Terre du Milieu. Sinon, je travaille à la synopsisation d’un projet d’Urban Fantasy qu’il me faut reprendre complètement suite à des retours éditoriaux désastreux sur la forme et le traitement, mais très encourageants sur le fond et les perso… Je dois aussi terminer un projet « jeunesse » qui lui se déroule dans mon univers Space Op, avec un nouveau cybersquale et une team dépareillée d’extraterrestres à la recherche d’un monde qui veuille bien d’eux.

Actusf : Où peut-on vous rencontrer dans les semaines à venir ?

Luce Basseterre : Aux Aventuriales, bien sûr, sur le stand de Mnémos, mais aussi sur celui de Au Loup. Normalement à Béziers le 10 octobre pour le Festival du Fantastique, les 17 & 18 à Grésimaginaire, puis à Portet-sur-Garonne, près de Toulouse, pour Imagina’Livres les 25 & 26 octobre…

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