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Le Mois de l'Imaginaire de vos auteurs #5 avec Fabien Cerutti, Danielle Martinigol et Jean Rebillat
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Le Mois de l'Imaginaire de vos auteurs #5 avec Fabien Cerutti, Danielle Martinigol et Jean Rebillat

Ce mois-ci, dans le cadre du Mois de l'Imaginaire, nous avons invité les autrices et auteurs à nous dévoiler quels étaient leurs titres préférés et surtout... Quelle avait été leur 1ère rencontre avec le genre.

Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir les récits incontournables de Fabien Cerutti, auteur du Bâtard de Kosigan aux éditions Mnémos :

En n°1 : Les Princes d’Ambre de Zelazny, une pure merveille, un univers unique à la croisée du contemporain et du médiéval fantastique, avec des personnages au charisme sidérant qui possèdent le pouvoir de manipuler les probabilités et de communiquer mentalement à travers des atouts de tarot. Une maîtrise de l’intrigue impeccable. Prenant, passionnant, pour moi le chef d’œuvre entre tous (en termes d’addiction, d’univers et de personnages).

En n°2 (c’est déjà plus délicat) : J’hésite entre la Saga des Hommes-dieux et Le Monde du Fleuve de Philip José Farmer. Là encore, deux séries passionnantes, originales, qui imbriquent le médiéval fantastique et le contemporain avec une touche de science-fiction.

En n°3 (C’est encore plus difficile) : Les Dragons de Pern d’Ann Mc Caffrey sans doute, car, au-delà que l’histoire qui est très prenante, l’autrice parvient à faire naitre une affection sincère du lecteur envers ses personnages. Et je constate, encore une fois, que le croisement médiéval-fantastique/science-fiction, me plaît toujours autant (au point, selon toute vraisemblance, de rejaillir sur mes propres romans).
À égalité tout de même avec Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, un chef d’œuvre ancré dans une ombre de Venise, sombre et Renaissance.

Quant à mon premier contact avec la magie de l’imaginaire, je crois que ça a été la lecture des Picsou vers 8-10 ans (si, si, il y avait de la magie ou de la science-fiction dans certaines aventures ; et Fantomiald a été mon premier super-héros ; puis vers 11-13 ans, les comics américains, avec Strange, Spécial Strange, Titan, etc. Et pour ce qui est de mon premier roman imaginaire, c’est vers 13 ans, je partageais une chambre avec un copain dans un club de vacances et il avait amené des romans d’Edgard Rice Burroughs et de Van Vogt.

Pour Danielle Martinigol, autrice dernièrement de L'Odeur du Jour (Hachette), le choix s'avère cornélien :

Trois seulement ? On a le droit de tricher un peu ?
Chroniques du pays des mères d’Elisabeth Vonarburg (et Le Silence de la cité qui précède car je ne vois pas comment les dissocier) parce qu’Elisabeth m’a fait découvrir la science-fiction et m’a appris à en écrire.

La Romance de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley au grand complet parce que si je rêve d’imiter une histoire c’est celle-là.

Les Guerriers du silence de Pierre Bordage parce que Pierre est un immense écrivain qui m’honore par son amitié.

Et du côté du 1er contact avec l'imaginaire ?

Les livres du Fleuve Noir Anticipation de mon grand-père que je lisais en cachette dès onze ans mais mon starting-block a été La Nuit des Temps de René Barjavel et ma rencontre avec lui. Quand il m’a dit sur le ton de l’affirmation : Vous écrivez… et que j’ai répondu pas encore, il m’a dit : Faites-le.

Enfin, pour Jean Rebillat, auteur des Couleurs de l'Avenir, paru chez Armada, sa sélection se porte sur :

Pour le premier roman, c’est facile : Le Seigneur des Anneaux, de JRR Tolkien. On y trouve tout ce qui a construit la Fantasy moderne : des personnages attachants, un univers complètement décalé du nôtre et des surprises tout le long du texte. Je comprend qu’il soit aujourd’hui un peu décrié, car le tempo est lent, mais c’est aussi ce qui fait son charme.

En second, je pense que je mettrais La Geste des Princes-Démons, de Jack Vance. Encore une fois, nous y visitons des mondes improbables et décalés, rencontrons des personnages hauts en couleurs et vivons des aventures épiques. Mais l’univers est galactique et futuriste, même si le fondement reste le même : la lutte contre ceux qui accaparent le pouvoir en écrasant les autres.

En troisième, le choix est plus difficile. Je vais prendre le Cycle des Robots, d’Isaac Asimov. L’univers y est plus intimiste, concentré sur un ou plusieurs personnages – dont les robots. Ici, l’auteur nous interpelle, nous interroge sur nos convictions, sur nos valeurs, sur notre perception des règles de la société. J’aime beaucoup la manière dont Asimov se sert du regard pur et presque enfantin du robot sur notre monde humain, nos failles et nos certitudes. Et, ce qui ne gâte rien, nous voguons dans un univers informatique qui ne m’est pas totalement inconnu !



Et côté 1er contact ?

J’ai eu l’immense chance d’avoir un père amateur d’Imaginaire. Nous avions au sous-sol une bibliothèque de plusieurs centaines de livres, la plupart de Science-Fiction. J’ai commencé à lire très jeune, surtout des Bibliothèques Roses ou Vertes et je crois avoir attaqué les « livres de grands » avec Bilbo le Hobbit. Une grosse claque ! Ensuite, j’ai dévoré tous les livres de mon père… et j’ai depuis largement étoffé la bibliothèque familiale.

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