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Les dates de sorties des éditeurs de l'imaginaire - Au Diable Vauvert
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Les dates de sorties des éditeurs de l'imaginaire - Au Diable Vauvert

Le confinement touche progressivement à sa fin et les éditeurs de l'imaginaire ont le plaisir de vous dévoiler leurs nouveaux calendriers de sorties.

Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir le calendrier des parutions récentes et à venir de Au Diable Vauvert.

En imaginaire

Christophe Siébert, Images de la fin du monde - 19 mars

Par le biais de portraits, scènes et récits successifs, Siébert donne ici de l’amplitude à un projet romanesque ambitieux, situé dans une ville imaginaire, métaphore des enfers modernes qui s’avère être le personnage central du roman. Version russe du Los-Angeles de Blade Runner, Mertvecgorod est une immense mégapole post-soviétique et pré-apocalyptique dévorée par la pollution, perdue dans la toundra, pourrie jusqu'à la moelle, criblée de surnaturel, version augmentée du Londres de Jack the Ripper déplacée à la frontière ukrainienne, cauchemardé par Ballard nappé d'une généreuse couche de Lovecraft et Barker. La bande-son idéale : Coil, Einstürzende Neubauten, Diamanda Galas, Laibach.

Au travers de ces histoires tantôt violentes tantôt grotesques et bizarres, tantôt amusants et humains des habitants que l’on croise, Siébert se livre à une exploration de l’individu qui défie la censure et les interdits, une collection purement sadienne où l’on observe avec autant de fascination que d’amusement les fantasmes et pulsions humaines dont l’énumération mériterait un générique à part entière.
L'ensemble compose un tableau très vaste et riche d’un monde décomposé qui est le nôtre, une fresque sociale, « comédie inhumaine » traversant plusieurs époques et mettant en scène des personnages de tous âges et de tous milieux sociaux.

Christophe Carpentier, Cela aussi sera réinventé - 10 septembre

L’Accablement Climatique a profondément modifié le monde. Les failles sismiques et la pression tellurique brisent et déforment peu à peu sa surface. Les Vents Obscurcissant brouillent les communications et empêchent toute culture des terres. L'humanité est en perte de repères, tandis que s'affrontent les militaires de l’OTAN, les groupuscules sauvages et les Nomades Décontextualisés. Ces derniers tentent de réconcilier le biologique et l’éthique grâce à des caravanes autosuffisantes en eau et nourriture.
Deux siècles plus tard, le monde est méconnaissable : la rédaction obligatoire de Fragments Autobiographiques Journaliers permet un accès total de l’État aux pensées intimes, l'Institut des Flux Professionnels impose les emplois auxquels les gens vont postuler, le Planning Familial assigne des enfants à des cellules parentales constituées de couples-nomades qui vont, viennent et s’interchangent selon les besoins. La nouvelle Décontextualisation Nomade est un lieu où les singularités et les affects n’existent plus.

Un magnifique roman aux problématiques plus qu’actuelles : nécessité de repenser un modèle économique qui mène à la destruction, de dépasser la sédentarité de qui s’attache un espace et s’en décrète propriétaire, de redéfinir interconnexions entre besoin individuel, équilibres vitaux et contrôle social… Imaginant un avenir contrôlé par une idéologie qui engage chacun à renoncer à son humanité au nom de la survie, Christophe Carpentier décrit un futur ni terrifiant, ni idéal, mais possible.

William Gibson, Neuromancien, nouvelle traduction par Laurent Queyssi - 1er octobre

Si Neuromancien a marqué la science-fiction, ce n’est pas uniquement parce qu’il est longtemps resté le seul roman de l’histoire à avoir remporté la sainte trinité des prix Hugo, Nebula et Philip K. Dick. En introduisant la notion de cyberspace, Wiliam Gibson devenait le père de la génération cyberpunk et changeait à tout jamais le visage de la science-fiction.

Case était le meilleur Hacker sur les autoroutes de l'information. Son cerveau étant directement relié à la matrice, il savait comme personne se frayer un chemin dans le cyberespace pour pirater des données pour le compte de riches clients. Voulant dépasser un de ses employeur, Case a été amputé de son système nerveux, le privant ainsi de l’accès à la matrice. Complètement déprimé, le jeune homme n'a plus aucun moyen de s'évader de la prison qu'est son corps, jusqu'au jour où une mystérieuse conspiration va lui offrir une seconde chance…

Neil Gaiman, Pour l’art - 1er octobre

Art Matters se compose de trois parties, trois discours que Gaiman a adressés à différents publics.

« Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l’imagination » est le titre de la conférence donnée par l’auteur le 14 octobre 2013 au Barbican Centre de Londres sur invitation de la Reading Agency, association caritative qui promeut la lecture dans les bibliothèques, les écoles et les prisons britanniques.

« Monter un siège » peut se lire comme un poème, ou un texte court, presque une fable qui délivre sa morale à la fin : il faut commencer par essayer pour espérer un résultat ; il faut continuer à essayer pour obtenir un résultat.

« Faites de l’art », enfin, reprend le discours prononcé par Gaiman face aux élèves de l’Université des Arts de Philadelphie le 17 mai 2012, où il expose son parcours peu orthodoxe et inspirant.

Jeff VanderMeer, Borne - 8 octobre

Dans une ville en ruine, détruite par la sécheresse et les conflits où les humains survivent comme des charognards, Rachel trouve Borne pendant une mission de récupération et le ramène à la maison. Borne est une masse verte vivante, plante ou animal inconnu, mais dégage un étrange charisme. Mère refoulée, Rachel garde Borne et s’attache à la créature comme à un enfant. Doué d’empathie, Borne montre à Rachel la beauté dans la désolation qui l’entoure.
Et alors que la créature grandit et commence à menacer l’équilibre du pouvoir dans la ville, elle modifier profondément les perceptions et émotions de ceux qu’elle côtoie.
Roman d’action riche en personnages, tableau saisissant d’un futur redoutable mais très crédible, roman sur la parentalité et l’amour, Borne parvient surtout à être une dystopie positive, guidée par l’espoir que la chose insuffle aux humains.

Les couvertures de ces trois romans seront dévoilées prochainement.

Les Poches Du Diable

Pierre Bordage, Le jour où la guerre s’arrêta - 12 mars

Un enfant sans mémoire, Petit Prince perdu aujourd’hui sur la Terre, s’étonne et souffre de ne voir partout que violences, conflits, viols, souffrances et injustices pour les victimes comme pour les bourreaux. Mais l’enfant, lui, a le pouvoir de faire taire les armes…
Un de ces livres de sagesse dont la simplicité et la limpidité transforment le lecteur.

Octavia Butler, La Parabole du semeur - 8 octobre

En 2024 aux États-Unis, après l’effondrement du dollar, l’exclusion, la misère et la violence atteignent des proportions inégalées. Les propriétaires se barricadent et s’arment pour faire face aux pillards, aux crève-la-faim, aux pyromanes et aux bandes furieuses de drogués. Dans ce monde disloqué, quelques groupes tentent de s’organiser pour survivre. Lauren, 15 ans, fille du premier mariage d’un pasteur noir et d’une junkie, vit dans l’une de ces communautés. Entre faiblesse génétique et superpouvoir, son empathie extraordinairement développée lui permet de ressentir physiquement la douleur ou le plaisir d’autrui.
Jetée sur les routes d’un exode de cauchemar, la jeune fille trace son chemin à travers le chaos, semant une parole d’espoir et prêchant auprès des déshérités une nouvelle humanité.

L’histoire se poursuit dans un second volume, La Parabole des talents, disponible au Diable vauvert.

Antoine Jaquier, Simili-love - 8 octobre

En 2040, Foogle rend public l’accès au dossier numérique de tous, jusque dans les moindres détails. La notion de vie privée disparaît, c’est la Grande Lumière. Privés d’intimité, les gens s’isolent.
Bientôt, Foogle met sur le marché les premiers androïdes qui feront office de partenaires et de facilitateurs de vie – des Smartphones améliorés, à forme humaine.
Les géants du numérique, de la finance, de la pharmaceutique et de l’agroalimentaire fusionnent pour ne former qu’un conglomérat, DEUS, rendant obsolètes les gouvernements. Le réchauffement climatique provoque des mouvements de populations inédits. Pour les plus riches, la santé parfaite devient une fin en soi. Les divertissements sont omniprésents. L’humanité est divisée en trois castes : les Élites, 5% de la population, les Désignés, 25%, et les Inutiles, 70%.
En 2050, le narrateur, un désigné, écrivain quinquagénaire né dans les années 1990, après des années de dépression et de solitude, tombe fou amoureux de son androïde.

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