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L'interview de Dana B. Chalys (Gulfstream)
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L'interview de Dana B. Chalys (Gulfstream)

Vous aimez la fantasy originale, les robots géants et le folklore celtique ? Mystic Flown de Dana B. Chalys, sorti aux éditions Gulf Stream le 2 mars 2023, est fait pour vous !

Autrice prolifique, Dana B. Chalys est également à l'origine d'un autre texte sorti chez Gulf Stream en spetembre dernier : Le Dernier Lion d'âlbatre. En quelques mois, ses textes ont conquis les fans ! Voici le synopsis de Mystic Flown :

Une guerre de l’ombre couve depuis longtemps entre les royaumes du Continent. Dans ce jeu de forces et de magie, la découverte des armures robotisées mobiles devient l’enjeu stratégique de tous. Ces ARM, vestiges d’une civilisation disparue depuis 1200 ans, offriraient un avantage hautement dissuasif si elles voulaient bien révéler leur secret.
Mais la pièce manquante demeure introuvable. L’autre solution pour s’assurer la victoire serait de mettre la main sur le maître des arcanes porteur de l’as de la Mort et du Joker : Sadge.
Héritier malgré lui de ce pouvoir destructeur, il est traqué pour ses capacités et trouve refuge à la prestigieuse université des magies. Il y rencontre Diba, une émotionnelle que tout le monde fuit à cause de ses dons aussi dévastateurs qu’incontrôlables. Tous deux vont tenter de percer le mystère qui entoure l’origine des ARM, sans se douter que ces robots de guerre ne sont pas la pire des menaces à craindre.

La couverture du roman ajoute encore plus à cet alléchant résumé. sous-titré Le Maître des arcanes, ce roman et le premier tome d'une duologie donc Dana B. Chalys a accepté de nous parler :

ActuSF — Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ainsi que Mystic Flown pour vos nouveaux lecteurs ?

Je suis Dana B. Chalys, 34 ans, originaire du pays chaurien dans le sud de la France, et je suis l’autrice d’une quinzaine d’œuvres de l’Imaginaire. Entre publications en auto-édition et en micro édition, mes premiers titres ont connu des sorties assez confidentielles. C’est avec Le Dernier Lion d’albâtre publié en septembre 2022 chez Gulf Stream éditeur que je me suis vraiment fait connaître. Lui succède Mystic Flown, premier tome d’un diptyque de Space Fantasy, sorti le 2 mars de cette année.

Mystic Flown se déroule dans un univers mêlant magie et technologie. Les ARM, des robots géants de combat, appartenant apparemment à une ancienne civilisation disparue sont déterrés et deviennent un enjeu militaire et politique. Les différents pays veulent en percer les secrets afin de les rendre totalement fonctionnels. Seule ombre au tableau : il manque sur chacun d’eux une pièce indispensable pour cela.

Sans compter qu’il existe une chose capable de mettre en échec les ARM : l’as de Mort et le joker, deux arcanes magiques détenus par Sadge, un jeune mage maître-cartes. Cela lui vaut d’être traqué depuis une décennie par des chasseurs qui rêvent de la prime sur sa tête.

Sadge trouve refuge dans la prestigieuse université de magie de Puy-sur-Embruns dans laquelle il rencontre Diba, une jeune mageresse crainte pour ses pouvoirs liés directement à ses émotions, et donc incontrôlables. Ensemble, ils décident de percer le mystère des ARM.

 

ActuSF — Le dernier lion d’albâtre parlait déjà de personnages en marge de la société. Selon vous, est-ce de ce côté qu’il faut regarder pour écrire des histoires auxquelles le lecteur peut s’identifier ?

Dana B. Chalys - Je ne pense pas que les lectrices et les lecteurs soient obligés de s’identifier à une histoire ou à des personnages pour les apprécier (raison pour laquelle on arrive à aimer des histoires/personnages moralement douteux). À partir de là, peu importe que les personnages soient des marginaux ou non, tant que les lectrices et les lecteurs rentrent en empathie, qu’il y a résonnance. Ça passe autant par les personnages en eux-mêmes que par les thématiques traitées dans le roman, la manière dont ils réagissent aux obstacles, leurs besoins, les conflits, etc.

 

ActuSF — Vos personnages fonctionnent souvent en duo, que ce soit dans le Dernier lion d’Albâtre ou dans Mystic Flown avec Diba et Sadge. Leurs personnalités sont très éloignées l’une de l’autre, pourtant ils sont complémentaires. Est-ce une caractéristique que vous avez en tête au moment de les créer ?

DBC - C’est en effet une caractéristique que j’ai en tête, du moins pour les personnages principaux. Quand j’ai eu l’idée du personnage de Sadge, celui de Diba s’est imposé en même temps, justement parce que j’aime les duos complémentaires/en miroir.

Pour les personnages secondaires, ça demande parfois un peu plus de travail et de réflexion.

 

ActuSF — Avec Mystic Flown vous puisez dans divers folklores et mettez en parallèle des créatures de la mythologie celtique et des pouvoirs qui ressemblent plus à ceux des X-Men, auxquels viennent se greffer des robots géants. D’où vous est venu cet univers qui ne ressemble à aucun autre ?

DBC - Majoritairement de l’imaginaire japonais. Mélanger les genres, ils adorent. Puisque j’ai baigné dans ça, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire. Le plus dur est d’arriver à doser correctement afin que le lectorat ne soit pas perdu. Il s’agit d’éviter l’effet Double Mumbo Jumbo, qui veut qu’il ne peut accepter qu’un seul élément magique/fantastique par œuvre.

 

ActuSF — Parmi les pouvoirs que vous prêtez à vos personnages, il y a celui de Sadge, le joueur. Évidemment on ne peut s’empêcher de penser aux dessins animés des années 90 comme Pokémon ou Yu-Gi-Oh ! quand on le voit sortir ses cartes. Est-ce un certain clin d’œil à votre enfance ?

DBC - Ce n’est pas juste clin d’œil, c’est un hommage totalement assumé aux œuvres animées qui m’ont marquée étant jeune. Vision of Escaflowne, Yu-Gi-Oh !, Pokémon, Card Captor Sakura, Beyblade, Patlabor, Gundam (en particulier Gundam Wing), Vandread, Voltron, Evangelion et j’en passe. Avec Mystic Flown, j’ai eu envie de revenir à la source, de retrouver cette gamine de 14 ans qui s’est lancée dans l’écriture, avec un projet dans lequel j’ai mis tout ce que j’aimais, quitte à mélanger les genres. Il y a même un petit clin d’œil au Hobbit de Tolkien !

 

ActuSF — Le Dernier lion d’albâtre jouait lui aussi avec des mythologies orientales que l’on connaît moins en Europe. Est-ce plutôt pour ouvrir le lecteur à ces thèmes fascinants mais méconnus, ou pour les surprendre ?

DBC - Mes romans sont là pour faire voyager mon lectorat, lui faire découvrir d’autres façons de vivre ou de penser. J’aime puiser mes inspirations dans le méconnu (légendes, folklores, créatures, mythologies) pour éviter l’oubli complet.

 

ActuSF — En l’espace de quelques mois vous publiez deux romans dans des univers très différents aux éditions Gulfstream, comment s’est passé le travail éditorial et vos allers-retours entre ces deux histoires si différentes ?

DBC - Le temps éditorial étant à part, on a l’impression que peu de mois séparent Le Dernier Lion d’albâtre et Mystic Flown, ce qui n’est pas le cas. Si j’ai rédigé le premier entre 2019 et 2020, la première version du second date de… 2011.

Quant aux corrections, celles du Dernier Lion d’albâtre étaient terminées depuis 5 mois quand j’ai attaqué celles de Mystic Flown. Il n’y a donc pas eu d’allers-retours entre les deux, j’ai pu me consacrer entièrement à chacun.

Là où il y a eu des allers-retours, en revanche, ça a été au moment de la promotion du Dernier Lion d’albâtre, puisque j’étais en plein dans l’écriture de Mystic Flown. Parler d’une Fantasy ambiance Égypte antique alors qu’on est jusqu’au cou dans de la Space Fantasy avec des robots géants demande une certaine gymnastique mentale. Heureusement, ça finit par devenir une habitude !

 

ActuSF — On peut voir aussi sur votre site que vous travaillez sur de multiples projets en même temps, que ce soit en fantasy, en SF, et même en steampunk. Quelle est votre méthode de travail ? Plutôt guidée par la créativité ou par la discipline ?

DBC - Si j’ai plusieurs projets en tête, je travaille sur un seul à la fois car je suis une jardinière, comme on dit dans le jargon du métier. Je travaille sans plan ni fiche de personnage. J’ai juste un début, quelques scènes-clés/jalons et une finalité (pas forcément une fin). L’inconvénient de cette méthode est qu’écrire deux romans en alternance est compliqué, puisque chacun me demande un espace mental important vu que je construis l’histoire au fur et à mesure de l’écriture.

Peu importe la méthode, l’écriture demande de la discipline. Sans ça, il me semble difficile de construire une carrière.

 

ActuSF — Le Dernier lion d’albâtre était d’abord écrit et proposé à des fans lecteurs et lectrices sur une plateforme en ligne. En est-il de même pour Mystic Flown ? Comment abordez-vous le travail éditorial dans ce cas-là ?

DBC - Mystic Flown n’a pas eu le temps d’être publié en ligne. À peine terminé, il est directement parti dans la boîte mail de Gulf Stream. La suite, vous la connaissez !

Sinon, peu importe que le roman ait d’abord été publié sur une plateforme, j’aborde le travail éditorial derrière de la même manière. D’ailleurs, la version Wattpad du Dernier Lion d’albâtre n’est pas celle que j’ai envoyée à Gulf Stream. Elle a subi un retravail important avant.

 

ActuSF — Pour terminer, on se doute que vous travaillez sur le second tome de Mystic Flown, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

DBC - Dans le tome 2 de Mystic Flown, toutes les intrigues mises en place dans le tome 1 vont trouver leur dénouement. Il y aura davantage d’action dans ce tome, et Sadge et Diba vont découvrir sur qui ils peuvent réellement compter. Car la bonne volonté ne suffit pas à faire d’une personne une alliée.

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