A l'occasion de la parution le 21 février du Cirque interdit, aux éditions Scrineo, Célia Flaux revient sur l'écriture de ce roman.
Actusf : Tout d'abord, et puisque le Cirque Interdit est votre premier roman, est-ce que vous pourriez vous présentez ?
Célia Flaux : J'habite à Poitiers, mais ma tête flotte souvent dans les nuages, d'où les milliers d'étourderies qui parsèment mon quotidien. J'aime les livres, les jolis crayons et les carnets, le beau papier dont je fais des origamis.
En fait, le Cirque Interdit est mon second roman car le premier, Iceltane, est paru chez Voyel en 2015.
Actusf : Y'a-t-il des auteurs ou des films qui vous ont particulièrement marqué ?
Célia Flaux : Quand j’étais ado, je me suis plongée dans la science-fiction avec Asimov, tout en dévorant la collection Autres Mondes des éditions Mango, avec des romans comme l’Oeil des dieux, de Ange, et les Abimes d’Autremer de Danielle Martinigol. Plus récemment, j’ai découvert la trilogie de l’Empire de Raymond Feist et Jannny Wurts, la Passe-Miroir de Christelle Dabos, Déracinée de Naomi Novik... Chacune de ces histoires m’a emporté dans son univers et je me suis attachée aux personnages, c’est dur de choisir.
Actusf : Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ce roman ?
Célia Flaux : Je voulais évoquer l’équilibre entre sécurité et liberté, avec l’opposition entre le Parti Zéro Risque, qui impose la première valeur, et le cirque interdit qui défend la seconde. Je me suis bien amusée en décrivant les excès de ce gouvernement, qui interdit les sports à risque et le tabac, tout en obligeant les gens à porter des trackers qui surveillent leur santé. Mais c’est pour leur bien, n’est-ce pas ?
Nous sommes dans le domaine de la science fiction avec tout de même des perspectives peu joyeuses puisqu'il n'y a plus qu'un seul cirque.
Actusf : Vous aviez envie de parler d'aujourd'hui à travers ce récit ?
Célia Flaux : Oui, j’aime utiliser l’imaginaire pour exagérer certaines caractéristiques de notre monde, comme si j’écrivais avec une loupe. Notre actualité montre bien que la sécurité peut être un prétexte pour contrôler les gens et restreindre leur liberté. Dans ce cadre répressif, le dernier cirque de France incarne la révolte de ceux qui prennent le risque de souffrir pour vivre pleinement leur art.
Actusf : Qu'est-ce qui vous intéresse dans le monde du cirque et du spectacle ?
Célia Flaux : Le contraste entre l’ombre des coulisses et la lumière de la scène, les émotions véritables cachées sous le maquillage, les sourires qui dissimulent les efforts et la difficulté de la performance. Je suis fascinée par cet immense travail mis au service d’un instant de grâce.
Actusf : Nous sommes à quelques jours de la sortie de votre roman. Dans quel état êtes-vous ?
Célia Flaux : Je suis enthousiaste et fébrile, j’hésite entre crier la nouvelle au monde entier ou me cacher sous la couette.
Actusf : Quelles sont vos prochaines dédicaces ?
Célia Flaux : Je serai à la librairie Les jolis mots à Vivonne (au sud de Poitiers) le 2 mars, à Livres Paris le 16 et 17 mars, aux Imaginales d’Epinal, aux Aventuriales de Ménétrol... Cette liste n’est pas définitive, mais je donnerai des nouvelles sur le site des auteurs à l’ouest.
Actusf : Sur quoi travaillez-vous ? Sur quoi portera votre prochain livre ?
Célia Flaux : Je travaille sur un projet de fantasy qui se déroule dans un univers proche du Japon médiéval, de Porcelaine d’Estelle Faye, ou du Clan des Otori de Lian Hearn. C’est l’histoire d’une jeune femme qui lutte pour sa liberté, dans un contexte politique plein de dangers.