Peng Sheperd est une autrice Américaine de science-fiction. Elle a vécu à Pékin, Kuala Lumpur, Londres, Los Angeles, Washington DC, Philadelphie, New York et Mexico. Elle est diplômée en art, Le Livre de M est son premier roman.

Premier roman

Un jour en Inde, un homme perd son ombre. D'abord vu comme un événement miraculeux que la science échoue à expliquer, il n'est que le premier d'une succession de cas similaires qu'on compte par milliers puis millions. La disparition de l'ombre n'est que la première manifestation d'un symptôme, puisque s'en suit la perte progressive de leurs souvenirs.

Cachés dans un hôtel abandonné, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde et se sont préservés des troubles ambiants, jusqu'à ce que Max à son tour, commence à perdre la mémoire…

Une fresque post-apo déroutante

Le Livre de M est un roman assez troublant, décrivant à la fois une ambiance totalement post-apocalyptique, mais qui s'attache également à suivre le parcours de personnages à la fois ordinaires et hors du commun. J'ai beaucoup apprécié la mise en place de l'ambiance, avec les scènes de chaos digne d'un The Last of Us, et sa manière touchante de décrire les origines de la relation amoureuse entre Ory et Max. C'est un livre assez bouleversant, qu'on classe en fantastique et qui se veut il me semble, une très belle porte d'entrée vers le genre post-apo pour les personnes frileuses du genre. C'est avec beaucoup de poésie qu'elle nous conte la fin d'une humanité, avec la menace que constituent les autres, mais aussi la possibilité d'un élan de solidarité naturel entre les hommes.

Je me permets néanmoins une petite réserve, si la première moitié du roman s'avère addictive en terme de lecture, j'ai trouvé qu'une fois l'intrigue et sa finalité installée, on y perdait beaucoup en spontanéité et en intérêt. On devine alors le parcours de chacun, et on se demande ainsi ce qu'on en retire vraiment à savoir la suite. L'aspect un peu mystico religieux de certains personnages m'a laissé un poil pantoise, mais admettons. Ce premier roman tient toutefois nettement bien la route, et rien que pour certains passages, il mérite amplement qu'on s'y attarde.

Un petite pépite d'Imaginaire et une autrice à suivre donc !