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Trois bonnes raisons de lire Citadins de demain de Claire Duvivier
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Trois bonnes raisons de lire Citadins de demain de Claire Duvivier

Aujourd'hui, on vous propose de découvrir trois bonnes raisons de lire Citadins de demain, Capitale du nord de Claire Duvivier, un roman paru aux éditions Aux Forges de Vulcain.

Claire Duvivier est éditrice, cofondatrice de la maison d'édition Asphalte, avec Estelle Durand, en 2009.

Un Long voyage, son premier roman paru en 2020, a reçu le prix Hors Concours 2020, le Prix Libr’à Nous catégorie imaginaire 2021 et le Prix Elbakin.net du meilleur roman francophone de fantasy 2020. Il a par ailleurs reçu un accueil très chaleureux de la part des critiques et des lecteurs.

Citadins de demain est sorti le 1er octobre 2021. Ce roman est le premier volume de la trilogie Capitale du Nord qui constitue avec Capitale du Sud (dont le premier volume, Le Sang de la cité écrit par Guillaume Chamanadjian est sorti en avril 2021) le cycle de la Tour de garde.

Cet « univers étendu » est né de voyages fait à deux. Interrogés ensemble sur cette œuvre qui sort des sentiers battus, le couple se prête bien volontiers à l’analyse des prémices de l’aventure.

Deux trilogies, deux villes

En parcourant l’Europe, les deux auteurs ont marché dans les ruelles de Sienne et piétiné le sable du Palio, où les chevaux et les cavaliers arborent les couleurs et les armes de leurs quartiers. Ils ont aussi découvert Amsterdam, ses canaux et son ambiance particulière.

Alors, comme ils aiment raconter des histoires, ils se sont lancés dans l’aventure un peu folle de raconter « leur » ville. La narration commune vient du jeu de rôle, nous disent-ils. Avant d’ajouter qu’ils n’ont pas spécialement établi de « bible », juste esquissé les « motifs de base. »

Guillaume Chamanadjian nous a offert Gemina, une Sienne du Sud au sang chaud, grouillante, surpeuplée.

Claire Duvivier nous livre Dehaven, une histoire du Nord qui plonge ses racines dans le roman d’éducation. Déjà, dans Un Long voyage, elle nous faisait partager le chemin difficile mais tellement passionnant de Liesse, fils de pêcheurs devenu le secrétaire d’un membre important de l’empire. Ici, Amalia, jeune aristocrate issue d’une puissante famille, se heurte à la vilénie des autres qui n’ont pas reçu son éducation « parfaite ».

L’autrice a la faculté incroyable de nous faire entrer dans l’intimité de cette jeune fille, ses relations, sa famille, sa vision du monde, son futur mariage, partagée entre son destin de haute conseillère et les découvertes incroyables de ses deux amis proches. Autre culture, autre civilisation, autres structures politiques, cette ville du nord recèle pourtant autant de mystères que celle du sud. Je me suis sentie prise au piège et j’ai bien aimé ça.

Deux villes, deux styles

Si Guillaume a une écriture de la sensation gustative ou odorante, Claire a l’écriture plus serrée et nous lance assez facilement dans le mystère. Aristocratie et bas peuple, ville nobiliaire et ville plébéienne, Claire les fait s’opposer aussi par le style qu’elle utilise et qui en surprendra plus d’un. La différence entre les castes et l’explosion politique annoncée passent par un maniement de notre langue assez singulier. C’est aussi le sel de cet ouvrage.

Et pas besoin d’en faire trop. Ce qui unit fortement ses trois protagonistes n’est qu’évoqué, mais quand elle en parle, leur lien semble indéfectible.

« Je me collai contre Hirion, Yonas fit de même de l’autre côté, et nous nous endormîmes comme des chiots fatigués ».

Que ce soit les débuts de « folie » de plusieurs de ses personnages, la « musique » de la ville ou ses mystères, Claire nous prend le cœur.

Deux styles, deux voyages urbains mais pas que…

J’avais déjà évoqué le travail splendide de l’illustratrice Elena Vieillard. Dans la même lignée que le premier tome, elle nous fait à nouveau voyager dans ces villes anciennes à qui elle a donné un coup de jeune. On nous promet une frise complète à la fin de l’hexalogie !

Entre les villes, entre les personnages, entre la ville sociale et la ville politique, La Tour de garde semble le dénominateur commun. Mais quel voyage attend le lecteur dans ce no man’s land apparent ? Quelle magie est à l’œuvre ? Celle des murmures et des miroirs, nous disent les auteurs. Les éléments sont distillés et je suis très fan de leur manière de le faire.

Et si tout simplement, les deux auteurs étaient en train d’écrire LE grand roman d’aventures de notre temps !

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