Besoin d’une petite pause cosy et feel good, loin de vos tracas et de vos soucis du quotidien, de préférence à découvrir emmitouflé dans un plaid douillet et avec une bonne tasse de thé bien chaud à portée de main ? Le Cercle du Dragon-Thé, dont le tome 3 sort tout bientôt chez Bliss Éditions, est fait pour vous et on vous explique tout de suite pourquoi.
Greta, apprentie forgeronne, découvre une petite créature perdue sur la place du marché. En ramenant le dragon-thé chez lui, elle va rencontrer les deux propriétaires du salon de thé : Hesekiel et Erik. Ces derniers vont alors l’initier à l’art délicat du soin des dragons-thé. Tandis qu’elle se lie d’amitié avec eux et avec la timide Minette, Greta va découvrir l’étendue de cet art et comment les dragons-thé enrichissent leurs vies.
Un conte de fées envoûtant autour de Greta et de sa découverte du monde enchanteur des dragons-thé.
Un univers charmant et propice au sense of wonder
Alors, déjà, le sense of wonder c’est quoi ? Eh bien, c’est le sentiment d’émerveillement qu’on peut ressentir devant une œuvre, ce « waouh » intérieur, ce petit frisson qui vous parcourt l'échine lorsque vous découvrez un nouvel univers.
La première qualité du Cercle du Dragon-thé, et de toutes les autres œuvres de Kay O’Neill d'ailleurs, c’est de susciter cet émerveillement chez son lecteur à travers un univers doux, coloré et peuplé de créatures magiques toutes plus adorables les unes que les autres. Le découpage des planches et le dessin tout en rondeur invitent à la rêverie, mais également à retrouver une version fantasmée et poétique du quotidien afin d'apprendre à en apprécier les petits bonheurs et les petites victoires.
Une invitation à prendre le temps... de prendre le temps
Cet univers apaisant n'empêche toutefois pas les personnages de faire face à des choses difficiles : l'échec, la culpabilité, le sentiment d'inadéquation, des questionnements sur le but de leur existence, ou la perte d'un être aimé. Toutefois, plus que sur ces événements, Kay O'Neill préfère s'attarder sur le processus de reconstruction qui les suit, en mettant en scène, à travers des tranches de vie, le temps qui passe jusqu'à la guérison et le fait d'accepter, justement, que certaines choses prennent du temps, même si on aimerait parfois que ça aille plus vite… ce qui n'empêche pas pour autant de faire des petites choses pour les personnes qu'on aime.
Le Cercle du Dragon-thé et ses suites constituent donc un apprentissage de la patience, de la gentillesse et de la bienveillance avec les personnes et les êtres qui nous entourent, mais également avec nous-même.
La nostalgie heureuse
Enfin, la poésie de l'univers de Kay O'Neill s'étend aux pouvoirs des mignonnes petites bébêtes que sont les dragons-thé. Ces derniers produisent naturellement des feuilles de thé qui, lorsqu'on les fait infuser, donnent un breuvage qui permet à celui qui le boit de découvrir les souvenirs, les sentiments et les sensations du dragon, le tout illustré par de belles planches lyriques et sans parole.
Cette emphase sur la (re)découverte des souvenirs, parfois joyeux, parfois moins, parfois ceux de moments qu'on a manqué alors qu'on aurait aimé être là, interroge notre rapport à notre propre passé et nous invite à considérer chacune des étapes qu'on a traversé comme un pas de plus vers la personne qu'on est aujourd'hui et à conserver précieusement dans notre mémoire ce qui nous est arrivé de positif, à nous remémorer les beaux moments du passé tout en restant résolument tourné vers l'avenir et ce qu'il nous réserve.
En bref...
L'univers des dragons-thé est un univers de fantasy doux (et même un univers doudou !) auquel on aime revenir. Pas d'ennemi à abattre, pas de trône à reconquérir, pas de grandes aventures où l'on frôle la mort à chaque pas, mais la beauté de quelques instants fugaces auprès de personnages qu'on apprécie. Et parfois, on a bien besoin de ça !
À dévorer à pleine dents, seul ou en famille, à partir de 9-10 ans.