Le Goncourt de la Jeunesse, à savoir le prix Vendredi, a choisi son grand gagnant pour cette nouvelle édition, et il s'agit du roman pour adolescents Les Derniers des branleurs de Vincent Mondiot (Actes Sud).
Les Derniers des branleurs raconte l'histoire de Minh Tuan, Chloé et Gaspard, trois adolescents en décrochage scolaire, dont l'avenir se résume au jour suivant. Ils sèchent les cours, fument des joints, lisent des mangas et jouent aux jeux vidéo, tout en se partageant le moindre aspect de leur vie, de leur désespoir tranquille à leur désintérêt absolu pour les cours. Jusqu'à ce que survienne Tina, une jeune migrante bien plus sérieuse qu'eux. Une apparition qui les poussera à tenter le bac, tout en restant fidèle à eux-mêmes : le bac, ils l'auront, mais pas en révisant.
Le jury récompense ce roman qui ne cesse de surprendre pour sa forme inventive et son écriture insolente. Ils ajoutent même que "Les anti-héros, traités avec une rare justesse tant dans leurs caractères que dans leur langage, se révèlent au long d’un récit qu’on ne lâche pas avant de l’avoir terminé. Les refus et les désenchantements de l’adolescence sont traités sans complaisance, avec un humour qui ne se dément pas". De quoi donner l'eau à la bouche, non ?
Vincent Mondiot est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages, dont deux romans de fantasy co-écrit avec Raphaël Lafarge : Teliam Vore et Les Mondes-miroirs, ainsi que la suite de ce dernier, qu'il a écrite seul, L'Ombre des arches (Mnémos). Il a également écrit trois romans pour adolescents, Tifenn 1 - Punk 0, Nightwork et Rattrapage.
Des mentions spéciales ont été attribuées à Cathy Ytak pour son roman Sans armure, et à Eric Pressan pour Tenir debout dans la nuit.
Cette année, le jury du prix Vendredi était composé de Michel Abescat (Télérama), Raphaële Botte (Mon Quotidien ; Lire), Philippe-Jean Catinchi (Le Monde), Françoise Dargent (Le Figaro), Marie Desplechin (auteure), Sophie Van der Linden (auteure et critique littéraire) et Nathalie Riché (critique littéraire, Allonz’enfants).