Le Visage vert n°6

Xavier Legrand-Ferronnière est à l'origine de la revue Le visage vert, une anthologie semestrielle de littérature fantastique. Lancée en 1984, la série a connu un passage à vide avant d'être reprise en 1996, par les éditions Joëlle Losfeld. En 1998, elle a reçu le prix spécial du Grand prix de l'imaginaire et depuis, Le Visage vert continue sur sa lancée.

13 nouvelles d'exception

Dans ce numéro, Le visage vert publie des nouvelles connues, mais aussi des inédits. Ainsi, on découvre Le Grenier, une nouvelle d'Algernon Blackwood. Cet auteur du début du 20ème siècle est célèbre pour ses nouvelles sur le thème des fantômes. Même si dans la présentation de la nouvelle, Mike Ashley précise que "Blackwood a un éventail bien plus large que cela". Dans cette nouvelle, l'auteur conte la relation étrange entre un fantôme d'enfant et le chat de la maison. Ainsi débute ce recueil. Et les nouvelles se suivent et ne se ressemblent pas. Citons entre autres, Les Bâtons du romancier Karl Edward Wagner, inconnu en France, mais personnage clé du fantastique américain. Une nouvelle truculente qui n'est pas sans rappeler le film Blair witch. Ensuite, viennent deux nouvelles d'un auteur uruguayen, Horacio Quiroga dont La Flamme, un récit magnifique sur la passion destructive et l'amour que voue une enfant à un pianiste et à sa musique envoûtante. Ce numéro 6 du Visage vert se clôt sur une nouvelle triste et pleine d'espoir à la fois. L'âme errante conte l'histoire d'un jeune fou d'amour. Pour être à chaque instant avec sa dulcinée, son âme se détache de son corps et va la rejoindre. Mais insouciant, il oublie le temps et oublie ainsi de revenir. Ses parents le croient mort et l'enterrent. Je vous laisse découvrir la fin tout seul.

Une revue de qualité

Le Visage vert est ce que l'on peut appeler une revue de qualité par le choix des nouvelles, mais aussi par les présentations des auteurs choisis ou les explications des différents courants littéraires. Certes, cette revue s'adresse à un public de connaisseurs, mais elle a l'avantage d'être également accessible à un lectorat plus large. Elle permet ainsi, soit de découvrir des auteurs, soit de lire des nouvelles inédites d'écrivains plus connus. Le Visage vert fait découvrir aux lecteurs des récits en les replaçant dans le contexte dans lequel l'auteur les a écrits. Ainsi, on peut avoir une toute autre approche de ces nouvelles et percevoir des détails qui sans cela, nous auraient échappé.