Le voile de l'espace

Le voile de l'espace

Le voile de l'espace est un livre curieux. Il possède deux parties bien distinctes et le passage de l'une à l'autre est brutal et surprenant. Dans la première, Robert Reed nous entraîne sur les traces de l'enfance de Cornell, un jeune américain, qui accompagne son père à la chasse aux soucoupes volantes. Ils passent leurs week-end à se rendre sur les lieux supposés d'atterrissage. A chaque fois, c'est la même musique : un cercle de verre noir, apparu d'une façon inexpliqué en plein milieu d'un champ. Pour le père de Cornell, c'est une véritable passion. Son objectif est de faire un maximum de prélèvement et d'essayer de donner un sens à ces apparitions. Pour Cornell, c'est un doux rêve, qui s'accompagne de l'espoir fou de retrouver sa mère, enlevé par les extraterrestres. Bref, on nage en pleine chasse au petit homme vert. Mais surtout, on peut lire toute la jeunesse du héros, véritable prélude à la suite du roman.

Car la seconde partie n'a pas de véritables liens avec la première. Cornell devenu adulte, est engagé par le gouvernement pour faire un travail très spécial. Il s'agit pour lui d'aller en mission d'exploration sur des planètes censées contenir des extraterrestres. Il s'y rend par de curieuses portes, qui lui font franchir des distances énormes en quelques minutes, mais surtout, qui lui donne un nouveau corps, adapté aux conditions climatiques de la planète. Sur New Reno, où il se rend régulièrement, il se transforme en 6 corps, un contenant son esprit, et les 5 autres étant ses bras. Son but ? Etablir un premier contact entre les extraterrestres et les humains. A ce moment-là, c'est toujours la course aux petits hommes vert, mais d'une manière beaucoup plus professionnel, et bien sur, sous le couvert de l'état. On est loin des hypothèses farfelues de son père.

Malgré ce qu'il parait, le côté rencontre avec les extraterrestres est beaucoup moins présente qu'il n'y parait dans ce livre. Car avant tout, c'est la vie de Cornell qui est en premier plan, avec ses amours, l'évolution de son état d'esprit, la rupture avec son père, la recherche de sa mère... bref, on est loin d'ET. Cornell pourrait faire livreur de pizza, cela reviendrait presque au même (bon d'accord, j'exagère un peu...). Evidement, tout s'explique dans les dernières pages, de la disparition de sa mère aux cercles de verres noirs, en passant, bien sûr, par la rencontre avec d'autres formes de vie...

Au final, c'est un livre à l'atmosphère agréable, et qui, sans être un réel chef-d'oeuvre, ne possède pas de gros défauts. A vous de voir si la thématique vous intéresse.