Tùac Mac Gùlan

Tùac Mac Gùlan

Cédric d’O’Kerville aime les chansons de geste. Au point qu’il a décidé pour son premier roman de s’en faire une pour lui tout seul et de nous entraîner dans la verte forêt de Sylvelande, lieu magique et mystérieux, perdu en plein moyen-âge. Sa beauté est indicible mais il ne faut pas forcément s’y fier car ses chênes centenaires cachent en fait un lourd secret. Une sombre nuit de tempête, un drame s’est joué dans ce cadre idyllique. Le seigneur Ragh-Nar y a rattrapé sa fille et son amant et les a tués tous les deux pour leur apprendre à s’aimer sans son accord. Seul leur bébé a pu réchapper à son courroux, caché par les druides de la forêt. Commence alors une nouvelle vie pour l’enfant, une vie peuplée de fées et de magiciens, de longues journées passées à apprendre et de soirées à boire avec les Menhirs lorsque l’envie de danser la gigue les prend.

Vengeance !!!!! Mais pourquoi est-il aussi méchant ?

Mais le destin a la mémoire longue. Il se rappellera aux bons souvenirs du jeune homme au sortir de l’adolescence en lui apprenant l’atroce mort de ses parents. Et comme il se doit, notre héros ne rêvera alors plus que de se venger. Il devra pour cela déplacer des montagnes, seul contre tous. Enfin seul, pas tout à fait… Un étrange joueur de cornemuse, ami des loups, apparaîtra souvent à point nommé pour l’aider dans sa quête. Et tout le monde le sait, un bon coup de bignou, ça donne du cœur à l’ouvrage quand il s’agit de combattre le mal. Pour un premier roman, Tùac Mac Gùlan est de fort bonne facture. C’est plaisant, facile à lire et franchement agréable. Son côté chanson de geste rappelle les grandes balades du style La chanson de Roland, les longueurs en moins. Bref, on passe un bon moment et on s’éclate en regardant les menhirs danser. Une bonne pioche en somme.